FC Nantes. Christian Gourcuff, la transition en une touche, le jeu est un conditionnement à travers les séances d’entrainement.

Le nouvel entraîneur du FC Nantes est réputé pour son attachement au 4-4-2 et une certaine conception du jeu. Une petite semaine de travail a suffi aux joueurs pour identifier les exigences du Finistérien. De là à les traduire dès la réception de l’OM, il y a un gouffre.

La nature a horreur du vide et le bureau de Vahid Halilhodzic ne sera pas resté inoccupé bien longtemps. Bourreau de travail, abonné aux journées à rallonge, le Bosnien a laissé son fauteuil à un autre technicien aux convictions bien affirmées. Avec Christian Gourcuff, le FC Nantes s’est doté d’un entraîneur réputé pour sa fidélité au 4-4-2 et une certaine conception du jeu.

Le discours du Breton n’a pas varié d’un iota entre sa période sur le banc lorientais (1991-2001, 2003-2014) ses passages au Stade Rennais (2001-2002, 2016-2017) et son arrivée sur les bords de l’Erdre. Mais entre l’été nantais agité, les attentes de l’entraîneur et les contours de l’effectif, l’octuple champion de France s’est lancé dans une course à handicap. Le discours de Christian Gourcuff est mieux huilé que les rouages de sa formation.

« Je suis plus optimiste dans les aspects d’organisation que dans les aspects de fluidité. Effectivement, je pense que ce sera plus long. C’est de la répétition, c’est presque un conditionnement qui se fait au travers des séances d’entraînements au quotidien. Là, il y a une grosse marge de progression », convient le 14e entraîneur de l’ère Kita.

“C’est plus en zone”

La reprise en main de l’effectif s’est accompagnée d’un changement de discours, mais surtout de méthode. « Avec le coach Halilhodzic, c’était plus du travail individuel, du genre à être au marquage sur le joueur alors qu’avec le coach Gourcuff, c’est plus en zone. C’est un travail différent. Ce qu’il demande ressemble un peu au système de Ranieri : un bloc compact et sortir sur le temps de passe. C’est un système que je connais bien »,explique Abdoulaye Touré, le milieu de terrain des Jaunes, à la fin de la séance.

« On sait que c’est un coach qui aime bien jouer au ballon. Qui dit jouer dit transmissions rapides, une ou deux touches de balle », poursuit le milieu de terrain nantais. Des séances dynamiques, rythmées et ludiques si l’on en croit celui qui pourrait être associé à Mehdi Abeid dans l’entrejeu. « Vous n’étiez pas là hier (mercredi), mais c’était une séance avec une grosse intensité. Il nous a dit que ce serait une séance plus cool ce matin, mais on a vu que c’était aussi intense. Ça demande beaucoup d’énergie. Ces séances sont loin d’être ennuyantes. On court mais on a le plaisir de jouer au foot ».

“L’équipe est toujours en mouvement”

Un plaisir que l’on devine plus nuancé chez Lucas Lima, susceptible de monter d’un cran face à l’OM. Le Brésilien ne s’en cache pas : il n’évoluera pas à son poste de prédilection. « Ce n’est pas mon poste. Ça c’est clair. Mon poste, c’est latéral gauche. Je l’ai fait avant et j’essaie de faire de mon mieux. Dans mes caractéristiques, je ne suis pas attaquant. S’il me positionne en milieu gauche, c’est parce qu’il a confiance. J’essaierai de répondre à cette confiance » poursuit l’intéressé, en phase d’assimilation avec les nouvelles consignes.

« Il y a un travail de zone, qu’on ne faisait pas avant. On a travaillé cela avec Claudio Ranieri, même Sergio Conceiçao. Il demande de jouer vite ainsi que de jouer court, puis de renverser le jeu pour créer des déséquilibres. L’équipe est toujours en mouvement et les joueurs proches les uns des autres. Le système est différent, donc ça change un peu, notamment quand on n’a pas le ballon, où on organise deux lignes de quatre. C’est surtout dans le positionnement défensif. Après, avec le ballon, c’est comme avec les autres ».

Ouest France,

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