Si la star brésilienne s’en va, Paris doit vite trouver des solutions et envisager ensuite une nouvelle organisation tactique avec la ou les nouvelles recrues.

Le PSG a commencé la saison sans lui, et il s’agit peut-être d’une habitude à prendre. Si Neymar part, un renfort viendra : Ce sera à priori Coutinho ; et plutôt Dybala si le n° 10 parisien se replie sur son plan B, le Real Madrid.

Comment jouer sans lui en attendant ?

Nous avons imaginé les trois cas de figure : les matchs avant la fermeture du mercato (Rennes, Toulouse, Metz), une organisation avec Coutinho et une autre avec Dybala.

PSG : comment jouer sans Neymar

L’effectif est suffisamment riche cette saison pour imaginer une attaque à quatre avec Sarabia ou Draxler, Di Maria, Mbappé et Cavani. À part l’Uruguayen, chacun possède plusieurs postes comme  Mbappè  (axial, côtés) ou Di Maria (n° 10, côtés). Mais Tuchel, pour l’instant, semble privilégier un 4-3-3 sans que l’on sache dans ce choix ce qui relève de l’absence de Neymar et du manque de préparation de Di Maria, revenu après les autres à cause de la Copa Amèrica.

Le technicien allemand aime le football offensif mais parle de plus en plus d’équilibre cette saison. La construction de son effectif restructure cet été le pouvoir du milieu avec trois titulaires en puissance : Verratti, Gueye et Herrera alors que Paredes devrait jouer les doublures. Marquinhos peut aussi jouer dans ce secteur.

En 4-3-3, le PSG gagne en solidité mais manque d’un joueur permettant aux autres de s’exprimer devant, qui trouve des solutions face à des blocs bas et/ou hermétiques. Contre Nîmes, la créativité de Neymar a manqué. Dans ce système, les relayeurs ont un poids considérable. On peut compter sur Verratti, Herrera doit se révéler. Gueye est aussi polyvalent : sentinelle et relayeur.

Devant, l’attaque Mbappé – Cavani – Di Maria n’est pas forcément complémentaire, Mbappé n’étant pas aussi à l’aise avec El Matador, pas très adroit dans le petit jeu, qu’avec Neymar. Et dans ce cadre, la pression s’accentue sur Di Maria, « obligé » plus que jamais de se transformer en animateur du secteur offensif.

En 4-4-2 avec Coutinho

PSG : comment jouer sans Neymar

Philippe Coutinho, 27 ans, peut jouer côté gauche d’une attaque, côté droit ou au milieu, plus bas. Mais c’est côté gauche d’une attaque à trois ou quatre qu’il s’est toujours le mieux exprimé. C’est sur ce flanc qu’il est le plus fort. Avec Coutinho à gauche, Mbappé peut se recentrer, ce qu’il adore, Di Maria reste à droite. Verratti joue et Gueye, Herrera et Marquinhos se battent pour la deuxième place au milieu.

Personne ne peut remplacer Neymar mais Coutinho sait à la fois animer une attaque, trouver des solutions par la passe avec le jeu face à lui et dispose d’une frappe lointaine qui peut débloquer des parties fermées. Il ne défend pas beaucoup et son degré de combativité peut être inférieur à celui d’un Sarabia. En échec au Barça, il a besoin de se relancer. La question est la suivante : ses deux années ternes ont-elles atteint son moral ?

En 4-4-2 avec Dybala en deuxième attaquant

 

PSG : comment jouer sans Neymar

L’Argentin n’est vraiment pas à l’aise sur un côté et peu utile en pointe seule. Il s’exprime le mieux en deuxième attaquant, en neuf et demi, avec Cavani ou Mbappé. Avec lui, le PSG pourrait éventuellement s’ébrouer en 4-2-3-1, avec Dybala sous Cavani. Paulo Dybala est un buteur, plus que Coutinho. Il est plus jeune (25 ans) et moins en situation d’échec. La Juventus veut seulement s’en séparer pour des raisons financières.

Dybala ressemble moins que Coutinho à un remplaçant de Neymar, c’est un profil totalement différent si tant est que le Brésilien a des imitateurs dans le monde. Mais alors que Paris n’a que deux purs attaquants (hors Choupo-Moting et Jesé, donc pas grand-chose…) avec Cavani et Mbappé, Dybala offre une solution de plus alors que l’Uruguayen, parfois fragile, reste le joueur le plus absent sur blessure de la saison dernière, devant Neymar.

Avec Dybala, qui se replie peu, c’est comme avec Coutinho, le PSG doit apprendre à mieux défendre car à la perte du ballon, peu d’éléments offensifs vont se dépouiller pour les autres. Mais c’était déjà le cas avec Neymar.

Le Parisien

Laisser un commentaire