Psg – Bruges : Sans Gana Gueye, les parisiens doivent trouver l’équilibre.
En déplacement à Bruges pour la troisième journée de phase de groupes de Ligue des champions, le PSG va devoir se débrouiller sans Idrissa Gueye, blessé. Problème, le Sénégalais est le garant de l’équilibre du Paris Saint-Germain. De quoi offrir un premier casse-tête à Thomas Tuchel qui doit aussi gérer la concurrence entre Mauro Icardi et Edinson Cavani.
Non, le Paris Saint-Germain n’est pas un cirque. Thomas Tuchel n’est pas rémunéré chaque mois pour marcher sur une corde perchée à dix mètres de hauteur. Pourtant, conférence de presse après conférence de presse, son obsession pour « l’équilibre » ne fait aucun doute : l’Allemand est un funambule comme un autre. Cette saison au PSG, qui dit équilibre dit Idrissa Gueye. Pour l’entraîneur parisien, le milieu sénégalais en est le garant, comme il l’a confié après la victoire face au Real Madrid en septembre dernier (3-0) : « On a beaucoup combattu pour acheter ce joueur. Avec lui, on n’encaisse pas de but, c’est une machine, hein ! Il n’arrête jamais de courir, il gagne beaucoup de ballons et, contre une équipe comme le Real, c’est super important. On a retrouvé cet esprit de défendre, avec Idrissa ça aide ! » Thomas Tuchel ne croit pas si bien dire. Idrissa Gueye a disputé 8 rencontres toutes compétitions confondues avec le PSG cette saison, pour un bilan de huit victoires et autant de clean sheets pour Keylor Navas (6 matchs), Alphonse Areola (1) et Marcin Bulka (1). C’est peu dire donc que son absence à Bruges – en raison d’une contracture aux ischio-jambiers – est un coup dur pour les Parisiens. Et peut-être même plus que celle de Neymar, lui aussi blessé pour la rencontre en Belgique.
Paredes et Herrera jouent gros
Étincelant depuis le début de saison, Neymar a déjà offert quelques points au PSG en marquant dans les dernières minutes face à Strasbourg (1-0) et à Lyon (0-1) par exemple. Mais les hommes de Thomas Tuchel ont su prouver, en Ligue des champions notamment, qu’ils étaient capables d’abîmer des filets sans le Brésilien. D’autant plus avec les retours de Kylian Mbappé et d’Edinson Cavani dans le groupe. En revanche, Paris n’a jamais vraiment prouvé qu’il savait jouer sans Idrissa Gueye. Il n’y a qu’à regarder les trois dernières rencontres qui se sont disputées sans lui : deux défaites – à Rennes (2-1) et face à Reims (0-2) – et une victoire pas franchement conquérante ce vendredi à Nice (1-4). Des performances qui s’expliquent par l’absence de Gueye donc, mais aussi par la présence de ses remplaçants que sont Leandro Paredes et Ander Herrera. Deux hommes qui jouent gros à Bruges, où leur rôle – à celui des deux qui sera titulaire – sera de faire oublier Idrissa Gueye. Une mission bien périlleuse.
La bagarre Cavani-Icardi peut débuter
Équilibre toujours, Thomas Tuchel va, lui aussi, devoir faire parler son talent. Car si, concernant la défense, le roulement semble plaire à tout le monde, offensivement les retours de Mbappé et de Cavani face à Bruges vont obliger l’entraîneur allemand à opérer à quelques changements. Si la mise au banc de Pablo Sarabia au profit de Kylian Mbappé ne devrait pas poser le moindre souci, la donne paraît plus compliquée avec la concurrence Edinson Cavani-Mauro Icardi, puisque, pour la première fois de la saison, les deux hommes sont disponibles et en forme en même temps. Avec d’un côté le meilleur buteur de l’histoire du PSG et de l’autre un attaquant qui enchaîne les bonnes prestations et qui se montre utile pour l’équipe avec son jeu dos au but. Un casse-tête que Thomas Tuchel accepte avec plaisir : « Je compte à 100% sur Edi. Il a manqué beaucoup de semaines. Et maintenant, il me manque de le pousser sur le terrain pour l’avoir 100% fit. Edi, il est encore très important. Il fait partie des cinq joueurs avec qui je parle pour avoir une opinion sur toutes les choses ici. Il est important sur le terrain et dans le vestiaire. » En partant titulaire face à Bruges – Cavani n’ayant pas encore joué depuis son retour de blessure -, Mauro Icardi aura donc là une nouvelle chance de montrer à Thomas Tuchel qu’il mérite de garder sa place dans le onze. En attendant le retour de Neymar et le début d’un autre casse-tête. Car Thomas Tuchel n’est pas que funambule, il est aussi champion de Rubik’s Cube.