Ligue Europa : Arsenal fait danser le Napolitain à Naples

Discipliné derrière et parfaitement rodé collectivement, Arsenal a asphyxié un Napoli méconnaissable et auteur d’une première période catastrophique pour s’imposer sans trembler à l’Emirates (2-0). Les Anglais sont bien partis pour rejoindre le dernier carré de la Ligue Europa. 

A priori, ça ressemblait à un duel « d’égal à égal » pour reprendre les mots d’Unai Emery. Qui n’avait alors pas pris la mesure d’un drôle de phénomène : la trouille. Celle qui vous prend aux tripes, vous bouffe les neurones et vous fait flageoler les gambettes. Une peur du vide et de l’échec qui s’est semble-t-il emparée du Napoli ce jeudi, méconnaissable à l’Emirates et largement dominé par des Gunnersauteurs d’une première période qui a souvent frôlé la perfection. Résultat final : 2-0 pour les Anglais, et des Italiens tout proches de la sortie.

Swinging London

Pas le temps de respirer, les deux équipes plongent direct en apnée dans l’atmosphère bouillante d’un Emirates Stadium qui gueule rapidement son bonheur. Un constat qui vaut surtout pour Arsenal, qui pose rapidement la patte sur le script du match : dès la huitième minute de jeu, Ramsey puis Maitland-Niles arrosent chacun leur tour la cage napolitaine, mais voient leurs deux tentatives déviées coup sur coup par Koulibaly. Qu’importe, Naples se met à suinter la peur comme une proie qui sait son heure bientôt venue, et les Gunners n’ont plus qu’à ajuster leur viseur pour faire mouche. Après un joli chassé-croisé de passes londoniennes, Lacazette hérite du cuir et trouve Maitland-Niles, qui sert à son tour Ramsey. Le Gallois n’a alors plus qu’à fusiller Meret, à bout portant. 

La tête à l’envers, Naples cafouille son football et se met à souffrir le martyr : Mertens et Insigne sont lost in translation devant, Zieliński enchaîne les maladresses techniques et Fabián Ruiz joue systématiquement à contretemps. Complètement à côté de ses pompes au milieu de terrain, l’Espagnol voit Torreira lui chiper insolemment le ballon puis le dribbler d’un joli geste derrière son pied d’appui. L’ancien de la Samp’ s’essaie alors à une frappe mollassonne, mais déviée par Koulibaly, ce qui laisse Meret sans réaction sur sa ligne. De quoi achever de faire tanguer un Napoli décidément fragile, ce jeudi soir.

La bouillabaisse napolitaine

Archidominateur avant la pause, Arsenal se calme un tantinet et recule d’un cran pour attendre les AzzurriNaples retrouve alors la possession de balle, mais continue de s’emmêler les pinceaux alors que Mário Rui banane ses relances longues et qu’Insigne s’essaie sans succès à quelques rushs solitaires révélateurs de l’impuissance des siens. C’est même Arsenal qui est à deux doigts de plier le match en contre, mais Ramsey puis Maitland-Niles voient chacun leur tour leurs tentatives déviées par les pognes de Meret qui maintient ainsi en vie le Napoli. Excédé, Ancelotti se décide enfin à faire entrer Milik, bizarrement relégué à un rôle de remplaçant ce soir, à la place d’un Mertens ectoplasmique. Hélas, il est trop tard. Bien trop tard même, alors qu’Arsenal, reboosté par les entrées de Mkhitaryan et Iwobi, est tout près de planter une troisième banderille par Ramsey qui vendange un cadeau de Maitland-Niles dans la surface. Le dernier pas de danse d’une soirée où les Gunners auront monopolisé les platines, et pris une sérieuse option pour se qualifier pour les demi-finales de cette Ligue Europa cuvée 2018-2019.

sofoot

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