Can 2019 : Groupe C : Sènègal et Algérie Favoris,Kenya et Tanzanie résister…

Avant le coup d’envoi de la CAN 2019 en Egypte, Football365 Afrique vous présente les six groupes du premier tour. Dans le groupe C, le Sénégal et l’Algérie partent avec une nette longueur d’avance sur le Kenya et la Tanzanie.

LE FAVORI (1) : LE SÉNÉGAL

Classement FIFA : 22eme.
Meilleur résultat à la CAN : finaliste en 2002.

Présenté par une majorité d’observateurs comme le meilleur effectif du plateau, le Sénégal ne vise rien d’autre que la victoire lors de cette CAN 2019. Qualifiés haut la main dans un groupe rassemblant également le Soudan, Madagascar et la Guinée équatoriale, les Lions de la Teranga devront remédier à leur tendance à se crisper à l’approche des matchs décisifs. Ce péché mignon leur avait coûté cher lors de la CAN 2017, quand ils s’inclinèrent aux tirs au but face au Cameroun au stade des quarts de finale, puis au Mondial 2018, dont ils furent éliminés dès le premier tour malgré un départ idéal dans un groupe à leur portée. Le Sénégal espère aujourd’hui que cette quatorzième participation à une CAN sera enfin la bonne. « Le Sénégal n’a jamais été aussi proche du titre de champion d’Afrique », a dit le sélectionneur Aliou Cissé. A ses joueurs de lui donner raison.

Les + : des joueurs de talent dans chaque ligne, l’un des meilleurs joueurs africains actuels (Mané), un gardien enfin fiable.
Les – : un mental souvent déficient dans les grands rendez-vous, un statut de favori à assumer.

La star : Sadio Mané (Liverpool)
Pour voir Sadio Mané faire ses premiers pas dans cette CAN 2019, il faudra attendre le deuxième match du Sénégal, face à l’Algérie. Suspendu pour l’entrée en lice des Lions de la Teranga face à la Tanzanie, le joueur de Liverpool, co-meilleur buteur de Premier League cette saison, affûte ses armes. Lui qui a brillé de mille feux avec les Reds ces derniers mois entend bien se servir de la CAN pour confirmer son statut, nouveau, de candidat au Ballon d’Or.

Le coach : Aliou Cissé
Adjoint de Karim Séga Diouf lors des JO de Londres 2012, l’ancien joueur du PSG est nommé sélectionneur national au mois de mars 2015, en remplacement du Français Alain Giresse. Ancien capitaine des Lions de la Teranga, le natif de Ziguinchor va aisément faire oublier son prédécesseur, ramenant l’équipe au Mondial et au rang de numéro un africain. Reste à gagner un titre pour rehausser ce parcours.

LE FAVORI (2) : L’ALGÉRIE

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Classement FIFA : 68eme.
Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 1990.

L’Algérie arrive en Egypte animée d’intentions de reconquête. Après une CAN 2017 complètement ratée, les Fennecs vont chercher à confirmer la bonne impression laissée par intermittence depuis l’arrivée de Djamel Belmadi aux manettes, notamment en éliminatoires

contre le Bénin (2-0) et au Togo (4-1). Bien pourvus en joueurs talentueux, les Fennecs n’ont pas toujours su exporter leurs qualités loin de leurs bases. L’Egypte, terre de rudes combats passés, leur sourira-t-elle ? Après quatre années de stagnation (si ce n’est de régression), cette équipe dispose de nouveau d’une feuille de route cohérente et a gardé ses certitudes en attaque avec la montée en puissance de Baghdad Bounedjah. Certains cadres (Taïder, Bentaleb) ont été écartés pour faire de la place à de nouvelles têtes, symbolisées par le prometteur Ismaël Bennacer (Empoli). Pas par Haris Belkebla (Brest) en revanche : écarté pour avoir montré ses fesses sur un réseau social, l’ancien international olympique a été remplacé par Andy Delort (Montpellier), naturalisé surprise et buteur dès sa première cape, face au Mali en amical (3-2). Si la structure de liste de Djamel Belmadi s’est trouvée modifiée par ce dernier changement, l’ensemble des décisions du coach a permis de ramener de l’émulation dans un groupe qui avait fini par ronronner.

Les + : une qualité technique sans égal ou presque, un buteur en pleine confiance (Bounedjah), un effectif régénéré.
Les – : un équilibre défensif qui reste incertain, une difficulté à évoluer loin d’Algérie, un groupe chamboulé pendant la préparation.

La star : Riyad Mahrez (Manchester City)
Avant Mohamed Salah et Sadio Mané, Riyad Mahrez fut le joueur qui remit les Africains au firmament de la Premier League. Passé depuis de Leicester à Manchester City, l’ailier droit a connu une saison mitigée avec les Citizens. L’ancien Havrais arrive à la CAN animé d’un esprit revanchard après la pâle prestation des Fennecs en 2017 au Gabon.

Le coach : Djamel Belmadi
Après avoir vu défiler cinq sélectionneurs (plus un intérimaire) depuis le départ de Vahid Halilhodzic en 2014, l’Algérie paraît avoir retrouvé avec Djamel Belmadi, nommé en juillet 2018, un guide aux idées claires. Après un parcours probant d’entraîneur au Qatar, l’ancien joueur du PSG et de l’OM entend aujourd’hui redorer le blason de Fennecs passés à côté de la CAN 2017 et de la qualification pour le Mondial 2018.

LA GROSSE COTE (1) : LE KENYA

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Classement FIFA : 105eme.
Meilleur résultat à la CAN : éliminé au premier tour (1972, 1988, 1990, 1992, 2004).

La disqualification de la Sierra Leone a fait les affaires du Kenya dans sa poule qualificative. Battues par les Leone Stars lors de la journée inaugurale, les coéquipiers de Victor Wanyama ont vu leurs chances de qualification remonter en flèche après la réduction du groupe à trois équipes. Un nul réussi en Ethiopie (0-0) a ensuite suffi à leur bonheur. Traditionnellement en difficulté loin de leurs bases (2 victoires en 31 déplacements depuis 2004), les Harambee Stars retrouvent la CAN quinze ans après leur dernière participation. Dennis Oliech n’est plus là (une blessure a empêché l’ancien Auxerrois de faire partie des 23), mais le Kenya évolue toujours en bloc compact et bas, cherchant à user son adversaire pour mieux le piquer ensuite, comme ce fut le cas face à Madagascar (1-0), en match de préparation. « On va déjà essayer de faire un coup contre l’Algérie », a dit le sélectionneur du Kenya, Sébastien Migné. Les Fennecs sont prévenus.

Les + : Un collectif solide, un capitaine expérimenté (Wanyama).
Les – : Une défense centrale un peu lourde, un manque de possibilités offensives.

La star : Victor Wanyama (Tottenham)
« Victor Wanyama est un formidable relais, avec un comportement exemplaire » : l’hommage est signé Sébastien Migné, le sélectionneur du Kenya, interrogé  par Football365 Afrique. International depuis 2009, le milieu de terrain de Tottenham incarne ce que les Anglais appellent un « skipper » : un homme qui tient la barre de son équipe par tous les temps sans jamais l’abandonner. Des qualités qui seront mises à contribution durant cette CAN 2019.

Le coach : Sébastien Migné
Nommé sélectionneur du Kenya en mai 2018 après le départ de Paul Put, Sébastien Migné (47 ans) a atteint le premier objectif qui lui avait été fixé en ramenant les Harambee Stars en phase finale de Coupe d’Afrique. Désireux de construire dans la durée, cet ancien adjoint de Claude Le Roy devenu par la suite numéro un au Congo conduit un travail méticuleux de détection des talents locaux et expatriés.

LA GROSSE COTE (2) : LA TANZANIE

Classement FIFA : 131eme.
Meilleur résultat à la CAN : éliminé au premier tour (1980).

39 ans. Cela faisait près de quatre décennies que la Tanzanie n’avait plus eu les honneurs de participer à une phase finale de Coupe d’Afrique. Ce ne fut pas simple : pour décrocher leur billet, les Taifa Stars ont dû attendre la 6eme et dernière journée des éliminatoires, et une victoire face à un Ouganda déjà qualifié (3-0). Arrivé aux manettes en août 2018, Emmanuel Amunike a procédé à de nombreux essais et paraît encore en quête de la formule idéale. Au moins la légende nigériane peut-elle compter sur un moral de vainqueurs. En grande forme, les attaquants Mbwana Samatta (Genk) et Simon Msuva (Difaâ Hassani El Jadida) symbolisent la fierté retrouvée d’une équipe qui jouera en même temps pour la suprématie régionale et son avenir dans ce groupe lors de la 2eme journée, face au Kenya.

Les + : des attaquants redoutables, des cadres en grande forme.
Les – : des couloirs défensifs très friables, un manque total d’expérience en phase finale.

La star : Mbwana Samatta (Genk)
Joueur local africain de l’année 2015 alors qu’il faisait les beaux jours du TP Mazembe, la capitaine Mbwana Samatta a depuis posé ses valises en Belgique. Meilleur buteur de Jupiler League cette saison, cet avant-centre mobile, capable de finir le travail comme de faire jouer les autres, sera l’atout numéro un des Taifa Stars. De sa performance dépend en partie leurs chances de franchir un tour.

Le coach : Emmanuel Amunike (Nigeria)
Champion d’Afrique 1994 avec les Super Eagles, Emmanuel Amunike est le seul sélectionneur du plateau à pouvoir rejoindre Mahmoud El-Gohary et Stephen Keshi au palmarès de ceux qui ont gagné la CAN en tant que coach après l’avoir soulevée quand ils étaient joueurs. La Tanzanie ne lui en demandera pas tant, bousculer la hiérarchie dans ce groupe suffirait déjà à son bonheur.

LE CALENDRIER

1ere journée :
Dimanche 23 juin : Sénégal – Tanzanie, à 19h au Caire.
Dimanche 23 juin : Algérie – Kenya, à 22h au Caire.

2eme journée :
Jeudi 27 juin : Sénégal – Algérie, à 19h au Caire.
Jeudi 27 juin : Kenya – Tanzanie, à 22h au Caire.

3eme journée :
Lundi 1er juillet : Kenya – Sénégal, à 21h au Caire.
Lundi 1er juillet : Tanzanie – Algérie, à 21h au Caire.

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