Nous sommes en octobre 2024. Le PSG, l’OL et l’OM s’apprêtent à disputer la Ligue des champions qui s’apparente à un vrai marathon. Ils auront quatorze matches à disputer en phase de poule, contre six les années précédentes.
La compétition s’annonce relevée dans les 4 groupes composés de 8 équipes et pour cause : les 6 premiers de chaque groupe sont automatiquement qualifiés pour la Ligue des champions l’année suivante. L’hypothèse n’a rien de farfelu puisqu’elle est proposée par les grands clubs européens, au risque d’ébranler les championnats nationaux.
La semaine dernière, en marge de l’assemblée générale de l’ECA (l’association européenne des clubs), l’idée a fait son chemin auprès des clubs phares du Vieux Continent. La Juventus Turin – dont le président, Andrea Angelli, est également à la tête de l’ECA – et le Bayern Munich seraient les plus emballés.
Cette réforme multiplie en effet les avantages pour les « grands » d’Europe. D’un point de vue financier, la retransmission de 224 matches de poules, au lieu de 96 rencontres actuellement, représente une manne bien plus importante.
Les recettes de la billetterie augmenteraient également avec sept matches à domicile contre trois en ce moment. Par ailleurs, en assurant rapidement leur qualification pour la saison suivante, les clubs auraient la possibilité d’anticiper davantage et de séduire de nouveaux sponsors.
En durcissant les conditions d’accès à la compétition pour les autres clubs, la Ligue des champions deviendrait alors une ligue quasi fermée, à l’instar de la NBA.
L’opportunité de multiplier les « affiches » dès le premier tour est également une aubaine pour tous les fans. Pourtant, cette possible réforme fait déjà jaser, d’autant qu’elle pourrait faire de l’ombre aux championnats nationaux.
« Cette réforme ne sera pas simple à faire passer », expliquait Noël Le Graët dans les colonnes du Parisien. Le président de la Fédération française a réuni les dirigeants du PSG, de l’OL, de l’OM et des représentants de la LFP et du syndicat des clubs de Ligue 1 pour une réunion d’information à ce sujet.
« Les trois plus grands clubs de Ligue 1 trouvent l’idée formidable, poursuit Noël Le Graët. Ils sont toujours prêts à gagner plus d’argent et à jouer tous les jours s’ils le pouvaient. Les dix-sept autres, eux, estiment que c’est nul. »
Antoine Grenapin- Le Point