Mamadou Diallo, coach de l’équipe nationale de Beach soccer ” il faut jouer intelligemment et être prêt, parce que ça sera une coupe d’Afrique compliquée”
Ancien international sénégalais et troisième meilleur buteur des lions de la téranga, Mamadou Diallo coach de l’équipe nationale de Beach soccer accorde un entretien à Sénéfootball. Il nous parle de ses objectifs et des difficultés du football de plage au Sénégal. Mais aussi, de la CAN 2019 des lions de la téranga.
Le Sénégal est champion d’Afrique en titre, il a aussi récemment gagné les jeux olympiques de Praia, vous préparez la coupe du monde qui arrive, quels sont les objectifs du Sénégal dans le Beach soccer ?
« Merci d’abord pour la question. Mais avant tout, j’aimerais remercier la fédération sénégalaise de football parce que beaucoup de personnes la critique alors qu’elle fait un bon travail. Oui, nous sommes champion d’Afrique et vainqueur du tournoi des jeux olympiques de Praia et nous sommes qualifiés pour la coupe du monde.
Normalement, c’est le ministère de sport qui devait prendre les engagements puisque dans ces jeux olympiques, le Sénégal devait envoyer 13 disciplines. Mais, il y’a que le Beach soccer qui a été représenté et c’est grâce à la fédération. C’est une situation très déplorable pour l’image du Sénégal, qui plus est, organise les jeux olympiques dans quelques années
Pour revenir sur les objectifs, les jeux olympiques qu’on a remportés sont très importants. Cela va nous permettre de mieux préparer la coupe du monde. Le Sénégal se qualifie régulièrement à la coupe du monde. Mais, l’objectif cette année, c’est faire plus que les éditions précédentes. On est un habitué maintenant et on veut vraiment aller lion dans la compétition ».
Vous obtenez des résultats positifs. Mais, les sénégalais n’accordent pas beaucoup d’importance à votre discipline. Comment compter vous faire pour avoir plus de visibilité et de reconnaissance au niveau national ?
« Nous sommes les seuls à avoir gagné quelques choses avec le football. Nous saluons le soutient de M. Augustin Senghor qui nous aide beaucoup. Mais, je pense que c’est le rôle du ministère des sports et le président de la république. Le président Wade disait souvent « un travail bien fait mérite récompense ». Donc, quand on obtient des bons résultats, le président doit récompenser les joueurs. Que ce soit le footballeur, le basketteur…, nous défendons tous les couleurs du Sénégal donc en gagnant pour le Sénégal, le président doit récompenser les performances comme ça, tout le monde saura que nous avons gagnés ».
C’est vrai. Mais, est-ce qu’au niveau local, il y’a un championnat de Beach soccer ?
Oui. Le championnat national Beach soccer existe. La fédération avait créé ce championnat et l’année dernière, il y’avait 14 équipes en deux poules. Les matchs se jouaient à Dakar, Mbao et à Saint-Louis. Petit à petit, les choses commencent à se développer et on est en train de réfléchir pour l’améliorer.
Vous êtes un ancien international sénégalais qui a marqué 21 buts en 46 matchs avec l’équipe nationale du Sénégal. Cette dernière joue actuellement la CAN en Egypte. Que pensez-vous de l’équipe, est-elle capable d’aller jusqu’au bout ?
Effectivement, j’ai marqué 21 buts. 22 plutôt. Je suis le troisième meilleur buteur derrière Henry et Mamadou Niang. Pour ce qui est de l’équipe nationale, on a des matchs très importants. Mais, je ne suis pas d’accord sur le statut de favori. On est plutôt parmi les favoris parce qu’on a encore rien gagné. Il faut jouer intelligemment et être prêt parce que ça sera une coupe d’Afrique très compliquée. La vraie compétition débute à partir des huitièmes.
Déjà, aujourd’hui on a un match très important contre d’Algérie qui est une belle équipe. On doit montrer notre niveau de jeu et être rigoureux sur les ballons quand on joue comme ça, on pourra s’en sortir. Il faudra être prêt physiquement et tactiquement contre une belle équipe algérienne.
Quels sont vos objectifs dans le futur et, que vous inspire le football sénégalais d’une manière générale ?
Mes objectifs ? d’abord obtenir un résultat avec l’équipe nationale de beach soccer. J’ai déjà travaillé avec l’Olympique de Ngor et on avait obtenu de bon résultat avec Sidate Sarr. J’ai les capacités et le charisme pour devenir un entraineur de ligue sénégalaise. Mais, toutes les conditions ne sont pas réunies ici dans les clubs.
Déjà on parle de championnat professionnel alors que c’est que de nom. Heureusement qu’on a des équipes comme générations foot, DSC et Diambar qui montrent une image positive du foot sénégalais. Mais, il faut que nos dirigeants revoient leur politique. Dans beaucoup de clubs, souvent, c’est une seule personne qui fait tout le travail. Si on ne change pas de méthodes de travail, il sera difficile pour le foot sénégalais d’être professionnel. Il faut mettre nos joueurs dans de très bonnes conditions »