Coronavirus : l'UEFA n'envisage pas de reports en Ligue des champions mais des possibles huis clos pour PSG-Dortmund et Juventus-OL

Face à l’épidémie de coronavirus, l’UEFA n’exclut pas des huis clos ou des délocalisations de matches de C 1. Mais n’envisage pas de reports.

Le coronavirus s’est invité, lundi matin, au comité exécutif de l’UEFA qui se tient dans un grand hôtel d’Amsterdam, à la veille du congrès de l’instance prévu mardi. Lors cette réunion, Aleksander Ceferin, le président de la Confédération européenne, a pris la parole, assurant « suivre avec attention l’évolution de l’épidémie ». Avant d’ajouter : « Pour l’instant, aucune annulation de match n’est prévue. Mais nous suivrons les décisions qui seront prises dans les différents pays. » Avec forcément avec une bonne dose d’inquiétude pour les huitièmes de finale retour de la Ligue des champions prévus à partir du 10 mars.

Pour l’heure, l’UEFA n’a donc rien décidé de concret et se trouve de toute façon soumise aux choix opérés par les autorités sanitaires et gouvernementales locales. Le cas le plus épineux est celui de l’Italie, où 6 matches de Serie A, prévus le week-end dernier, ont été reportés au 13 mai, dont la rencontre au sommet entre la Juventus et l’Inter Milan. Après avoir envisagé un huis clos, la Ligue italienne s’est finalement résolue à reporter le match « au vu de la succession des nombreuses dispositions réglementaires d’urgence prises par le gouvernement en réponse à cette situation exceptionnelle de protection de la santé et de la sécurité publique ». Ce schéma prévaut jusqu’au 8 mars, comme l’ont décidé les autorités transalpines. Au-delà, c’est l’inconnu.

Fixé au 17 mars, le retour entre la Juve et Lyon est forcément en danger. Du côté des Lyonnais, vainqueurs de la première manche (1-0), on n’a évidemment pas très envie de jouer ce rendez-vous capital dans de telles conditions. L’OL met la pression médiatiquement. « Il y a des éléments nouveaux puisque la réserve de la juve qui évolue en Série C a été confiné car 4 joueurs sont concernés, a déclaré Jean-Michel Aulas dimanche soir. Et cette équipe s’entraîne avec les pros. On verra ce qui va se passer. J’attends ce que dira l’UEFA. J’espère que les nouvelles sont bonnes et, au pire, si on doit jouer sur terrain neutre, on le fera. »

Moins d’inquiétude pour PSG-Dortmund que Juventus-Lyon

Mais pour l’heure, aucune démarche officielle n’a été entreprise par le club rhodanien auprès de l’UEFA. Si le problème continue à se poser dans deux semaines, deux options sont envisagées : le huis clos ou le déplacement de la rencontre dans une autre ville italienne ou ailleurs en Europe. En revanche, la Confédération européenne n’imagine pas reporter la rencontre. D’abord parce que le calendrier deviendrait très compliqué à gérer pour aller au bout de la compétition dans les délais impartis. Mais aussi – et surtout – parce qu’il est impossible d’être certain que le match pourra se disputer sans souci à la nouvelle date choisie.

Pour PSG-Dortmund (11 mars), l’UEFA est moins inquiète, observant qu’aucun match n’a été affecté en Ligue 1 pour le moment. Présent à Amsterdam, Noël Le Graët, le président de la FFF, espère que cela va durer. « Il n’y a aucune restriction pour le moment en Championnat, comme pour la Coupe de France, se réjouit-il. Dans ce dossier, de toute façon, nous suivrons les recommandations des pouvoirs publics. » Mais en cas de nécessité, l’UEFA n’hésiterait pas à prononcer le huis clos au Parc des Princes. Sans se préoccuper de savoir si cela créerait un déséquilibre avec le match aller (2-1 pour Dortmund) qui s’est joué en Allemagne dans une ambiance de feu. Marquinhos, qui s’est dit, samedi soir, favorable à un report plutôt qu’à jouer dans un stade vide si le cas se présentait, sait à quoi s’en tenir.

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