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Jour J pour CAN 2021 de football au Cameroun

l’Algérie et le Sénégal favoris, le Cameroun revanchard, Mohamed Salah très attendu… Ce qu’il faut savoir sur la compétition.

Prévue pour l’été dernier, la Coupe d’Afrique des Nations a été reportée à cet hiver en raison de la pandémie de coronavirus. C’est donc une édition chamboulée, en pleine saison de championnats européens, qui démarre dimanche 9 janvier au Cameroun.

Malgré ce retard à l’allumage et des préparations tronquées par des foyers de Covid dans certaines sélections (notamment le Gabon), le plateau est alléchant. Franceinfo vous livre les informations clés pour profiter de la compétition jusqu’à la finale, prévue le 6 février.

L’Algérie et le Sénégal en épouvantails

Jusqu’à preuve du contraire, reprendre les meilleurs personnages d’une série est la meilleure recette pour réussir la saison suivante. Déjà au sommet du football africain lors de la précédente CAN (avec une finale remportée par les Fennecs en 2019), l’Algérie et le Sénégal consituent à nouveau le tandem de favoris.

Auréolés d’un succès récent en Coupe arabe des Nations, les Algériens se sont qualifiés sans encombre pour cette CAN (4 succès, 2 nuls). Le groupe est plutôt abordable (Côte d’Ivoire, Guinée Equatoriale et Sierra Leone), mais les choses devraient se corser dans la foulée : le Nigeria, l’Egypte ou la Tunisie sont des adversaires potentiels dès les huitièmes.

L’ossature de la sélection championne d’Afrique ne change pas, avec de beaux noms comme Ismaël Bennacer (AC Milan), Saïd Benrahma (West Ham) ou Islam Slimani (Lyon).

Le tout emmené, bien sûr, par un Riyad Mahrez en forme éblouissante à Manchester City. Sa patte gauche, prépondérante dans le succès de 2019, concentre la plupart des espoirs du peuple algérien.

Animé par un sentiment de revanche, le Sénégal dispose sans doute de l’équipe la plus impressionnante sur le papier. C’est bien simple, les Lions de la Teranga alignent des joueurs de calibre international à tous les étages. Pêle-mêle, Edouard Mendy (Chelsea), Kalidou Koulibaly (Naples), Abdou Diallo, Idrissa Gueye (PSG), Sadio Mané (Liverpool) ou Bouna Sarr (Bayern) composent l’attirail sénégalais.

Malgré ces grands noms, la sélection d’Aliou Cissé a souvent déçu. Quart de finaliste de la CAN 2017, éliminé dès les poules du Mondial 2018, et donc finaliste de la CAN 2019, le Sénégal n’a jamais soulevé le moindre trophée.

Pour le sélectionneur, l’objectif est assumé : que cette génération apporte sa première CAN au Sénégal”. Et ce, même si trois joueurs et six membres de l’encadrement sont à l’isolement à cause du Covid-19…

Le Cameroun, un organisateur revanchard

Huit ans après sa désignation comme hôte de la CAN, le Cameroun s’apprête enfin à accueillir la compétition. Prévue pour 2019, l’organisation lui avait été retirée à cause de retard dans la construction des infrastructures. Un événement pour le pays, plus hôte d’une telle fête depuis 1972. 

Le public camerounais s’en réjouit, d’autant qu’une jauge à 80% dans les stades a été fixée pour les rencontres des Lions Indomptables (contre 60% pour les autres matchs).

Même sans réelle vedette internationale, les Camerounais gardent des arguments. André-Frank Zambo Anguissa carbure à Naples, Karl Toko-Ekambi score avec Lyon et le portier André Onana (Ajax) est de retour après une suspension d’un an pour dopage. Champions d’Afrique en 2017 mais seulement huitièmes de finaliste en 2019, les Lions Indomptables ont une revanche à prendre. Leur dynamique positive (qualification pour les barrages du Mondial devant la Côte d’Ivoire) tout comme le tirage au sort abordable (Burkina Faso, Ethiopie, Cap Vert) incitent à l’optimisme.

Maroc, Côte d’Ivoire, Tunisie… Des outsiders à l’affût

Comme bien souvent en Afrique, le tableau est très ouvert. En dehors des gros favoris, plusieurs sélections comptent tirer leur épingle du jeu. À commencer par le Maroc, emmené par Vahid Halilhodzic et une génération talentueuse (Hakimi, Bounou, En-Nesyri…). Mais les Lions de l’Atlas restent sur deux désillusions au Mondial 2018 et à la CAN 2019, et la star offensive Hakim Ziyech, boudée par “coach Vahid”, n’est pas du voyage.

Demi-finaliste en 2019 et finaliste de la dernière Coupe Arabe, la Tunisie fait partie des prétendants. Les Aigles de Carthage ont un bon coup à jouer et croiseront la route du Mali dès les poules. Moins souvent citée du fait de son absence d’icône d’envergure, le sélection malienne s’appuie sur un collectif redoutable et une défense de fer (aucun but encaissé en qualifications pour le Mondial). Cet affrontement vaudra cher : le vainqueur aura droit à un duel contre l’Algérie ou la Côte d’Ivoire en huitièmes.

En reconstruction depuis leur victoire finale en 2015, les Ivoiriens disposent tout de même de bonnes individualités (Kessié, Bailly, Zaha, Pépé). Même privés de Seko Fofana resté à Lens et éliminés de la course au Mondial, les Eléphants vont tenter de tromper des pronostics défavorables. Il en va de même pour des Nigerians souvent placés mais perturbés par le départ du sélectionneur Gernot Rohr avant la compétition. Les Super Eagles, également orphelins de leur buteur Victor Osimhen, ne sont pas au mieux. Mais leur réservoir de talents (Ndidi, Iwobi, Simon) peut les mener loin.

Mohamed Salah, le “meilleur joueur du monde” guidera-t-il l’Egypte ?

Ce n’est pas une nouveauté, le football africain regorge de talents. Trois d’entre eux, par leur notoriété et leurs performances en Premier League, se détachent. Si Sadio Mané (Sénégal) et Riyad Mahrez (Algérie) mèneront des sélections favorites, le cas de Mohamed Salah est un peu plus complexe. L’ailier égyptien marche sur l’eau à Liverpool, avec 23 buts en 26 matchs toutes compétitions confondues cette saison. Son sélectionneur Carlos Queiroz le considère même comme le “meilleur joueur du monde”. Oui, mais “Mo” Salah est souvent livré à lui-même en sélection.

 

Malgré des performances individuelles stratosphériques (43 buts en 73 sélections), il n’a jamais mené des Pharaons trop irréguliers vers la victoire finale. Finaliste en 2017, l’Egypte reste sur une élimination traumatisante à la maison dès les huitièmes de la dernière CAN. Placée dans le groupe du Nigeria, la sélection pourrait retrouver l’Algérie ou la Côte d’Ivoire dès les huitièmes si elle finit deuxième. Mais attention, l’histoire a souvent montré qu’il ne fallait jamais enterrer les Pharaons (sacrés six fois) trop vite. Même dans un sarcophage…

Comment et quand suivre la CAN ?

Si vous avez suivi le dernier Euro, le fonctionnement de cette CAN vous paraîtra familier. Le format est en effet analogue : les vingt-quatre qualifiés sont répartis en six groupes de quatre sélections. Les deux premiers de chaque groupe accèdent directement aux huitièmes de finale, en compagnie des quatre meilleurs troisièmes. Autrement dit, il faudra sortir la calculette après la troisième journée pour déterminer le tableau final.

En France, la compétition est diffusée sur les antennes de beIN Sports. La chaîne spécialisée, détentrice des droits de la compétition depuis 2017, retransmettra l’intégralité des rencontres sur ses différents canaux. Chaque jour, ou presque, durant un mois, des rencontres se tiendront à 14 heures, 17 heures et 20 heures. À commencer, dès dimanche (17 heures), par le match d’ouverture entre le Cameroun et le Burkina Faso suivi de Ethiopie – Cap-Vert .

franceinfo: sport

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