Après plusieurs vaines tentatives, les dirigeants du PSG et du Barca vont continuer de discuter ce vendredi pour tenter de régler le transfert de Neymar. Un accord est encore possible, mais le temps presse.
Le calme avant la tempête. Après une journée de transition jeudi, sans réunion au sommet, sans déclaration fracassante ni même un échange de regards lors du tirage au sort de la Ligue des champions, le PSG et le FC Barcelone vont continuer de discuter. Le feuilleton Neymar pourrait s’éterniser jusqu’au 2 septembre, date limite de ce mercato d’été.
Neymar Jr, 27 ans, le footballeur le plus cher de la planète, arraché 222 millions d’euros par le PSG à Barcelone en 2017, veut retourner en Espagne. Le Barça se pliera-t-il enfin dans les prochaines heures aux exigences du club de la capitale ? Paris acceptera-t-il de sceller un compromis, financièrement et politiquement acceptable ? Le tout sous la pression de l’émir du Qatar, attentif à l’image renvoyée par le club et dont la feuille de route est simple : ne céder sur rien au rival barcelonais.
Dernièrement, les Catalans ont mené leur barque de façon déconcertante, proposant par exemple une corbeille remplie d’argent et de joueurs en échange de Neymar (Rakitic, Dembélé puis le jeune Français Todibo). Une corbeille valorisée soi-disant à hauteur de 200 millions d’euros (M€). Sauf que l’un des joueurs en question, en l’occurence Dembélé , a finalement refusé de se plier aux volontés de son employeur. De quoi agacer prodigieusement Leonardo, le directeur sportif du PSG, à la baguette depuis la mi-juin sur ce dossier aussi sensible et explosif qu’un bâton de dynamite. En interne à Paris, le message est clair : on ne prendra pas un joueur qu’il faut supplier pour le convaincre de rejoindre la capitale.
Climat d’urgence
Malgré tout, le PSG, le Barça et le clan Neymar n’ont pas abandonné l’objectif d’un accord global d’ici le 2 septembre. Du moins pas encore. Présentes à Monaco, les délégations barcelonaises et parisiennes n’ont pas prévu de s’asseoir physiquement autour d’une table ce vendredi à Monaco pour négocier, contrairement à ce que certaines sources avaient avancé.
Le Barça est-il prêt à faire une rallonge financière, sans échelonnement des paiements, au-delà de leur dernière offre de 140 M€? Les champions d’Espagne ont-ils réussi à convaincre un autre joueur que Rakitic de rallier Paris ? Et au fond cette question : les Catalans veulent-ils vraiment de Neymar ou s’agitent-ils par pur souci politique, à usage interne (Messi?) ou selon un autre but, encore plus mystérieux?
Au-delà du milieu croate, le PSG veut de l’argent, le plus d’argent possible, et idéalement un arrière droit. Paris ne varie pas d’un pouce dans ce dossier : le transfert ne peut se réaliser qu’à ses conditions. Parce qu’il s’agit de Neymar, un immense joueur, parce qu’il vaut cher, parce qu’il y a de la fierté et de l’orgueil entre deux clubs, Paris et Barcelone, qui se détestent cordialement.
Le Barça pense être en position de force
Une chose est sûre, le temps presse désormais. Ce vendredi soir, il ne restera plus que trois jours avant la fermeture du marché des transferts. Assez pour permettre à Paris de boucler l’arrivée d’un renfort offensif de premier plan susceptible de succéder à Neymar. Après, les choses deviendront toujours plus compliquées.
C’est exactement ce climat d’urgence que recherchaient depuis le début les négociateurs catalans. Ces derniers estiment être en position de force. Sans besoin impérieux de recruter Neymar cet été, appuyé sur un arsenal offensif déjà luxueux (Messi, Griezmann et Suarez), le Barça prépare l’après-Messi en tentant de rapatrier le Brésilien. Mais si cela ne se fait pas cet été, il sera dit que ce sera dans un an. Côté parisien, la perception est sensiblement différente. Neymar a déjà exprimé à plusieurs reprises ses envies d’ailleurs et Leonardo ne tient pas à garder dans ses rangs un élément majeur dont la fiabilité et l’implication totale ne seraient pas garanties.