Matar NIANG, né le 20 janvier 1944, est un footballeur sénégalais des années 1960.
International sénégalais, celui qui était considéré comme l’un des meilleurs, sinon, le meilleur footballeur sénégalais de tous les temps, n’avait que 35 ans.
Il participe à la CAN 1965, inscrivant deux buts contre l’Éthiopie, le Sénégal termine quatrième du tournoi. Il rate la CAN 1968 car « il refusait les contraintes liées au haut niveau comme les stages et les regroupements ».
Son partenaire dans les équipes scolaires et surtout en sélection nationale, Yatma DIOP n’hésite pas, quand il parle de Matar NIANG, de le qualifier de surdoué du football.
Son partenaire dans les équipes scolaires et surtout en sélection nationale, Yatma DIOP n’hésite pas, quand il parle de Matar NIANG, de le qualifier de surdoué du football.
Matar NIANG qui fut un pilier de l’équipe nationale à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de 1965, n’a joué qu’en Deuxième division française à Aix de 1969 à 1971, à Amiens en 1972, à Cambrai de 1973 à 1974 puis à Cholet de 1974 à 1976.
Après avoir évolué aux Espoirs de Dakar, puis au Diaraf, né de la fusion en 1969 entre le club précité et le Foyer France Sénégal. Au cours d’un match de coupe de France, il a été tellement bon contre le FC Nantes que les dirigeants de cette équipe ont fait des pieds et des mains pour le recruter. Avant le FC Nantes, plusieurs clubs du Sud de la France avaient tenté d’enrôler le phénomène sénégalais, mais en vain.
Il avait tout pour réussir en football, mais il refusait les contraintes liées au haut niveau comme les stages et les regroupements, c’est la raison pour laquelle Matar NIANG avait raté la CAN 1968 à Asmara. La présence de Matar Niang évoluant dans un rôle de 9 et 10 à la fois aurait donné une toute autre allure à l’équipe sénégalaise de l’époque.
Matar NIANG savait donner la passe juste et à lui seul il pouvait gagner ou faire gagner un match. Invité d’une émission de la télévision nationale, Monsieur Lamine DIACK, alors président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) citant les joueurs qui l’ont marqué, a insisté sur le nom de feu Matar NIANG.
M. DIACK, ancien membre du staff technique des Lions à Asmara 68, a ensuite regretté de n’avoir pas eu la chance de disposer de ce footballeur dès son jeune âge. Il pensait certainement pouvoir alors convaincre le surdoué de l’étendue de son talent et des possibilités qui s’offraient à lui, puisque Matar Niang ne prêtait guère attention à sa notoriété.
Un jour, il a simulé une fatigue à la mi-temps d’un match international contre le Mali pour ne pas revenir sur le terrain où un supporter le prenait à partie, se souvient Yatma DIOP précisant qu’il était toutefois loin d’être un indiscipliné.
Matar NIANG était plutôt du genre nerveux. Monsieur DIOP pense qu’il y avait quelque chose de surnaturel chez ce garçon.
En Afrique il faisait partie des trois meilleurs avec Salif KEITA du Mali et Osei KOFI du Ghana. Matar était un bel athlète doué d’une technique hors paire et d’une protection de balle exceptionnelle.
En Afrique il faisait partie des trois meilleurs avec Salif KEITA du Mali et Osei KOFI du Ghana. Matar était un bel athlète doué d’une technique hors paire et d’une protection de balle exceptionnelle.
Joueur complet il était également bon buteur. Il meurt en France d’une crise cardiaque, le 11 Mai 1979.
Amadou Gaston Faye