Quatre jours après le Real, Paris s’est pris un mur à la Beaujoire (3-1), se retrouvant mené de trois pions à la pause par des Canaris en transe et se retrouvant piégé par le scénario. Un vrai match référence pour Nantes .
On ne saura sans doute jamais les mots qu’Antoine Kombouaré a prononcé à 20h45 ce samedi soir, ni ce que les joueurs du FC Nantes ont ingurgité lors de la collation, pour qu’ils signent une telle prestation ce soir. Quatre jours après avoir tapé le Real Madrid en C1, le PSG – dans sa quasi-équipe type – a lourdement chuté à Nantes (3-1), en encaissant 45 minutes de heavy metal football jaune et vert en première période et en se cassant les dents sur le 5-3-2 du technicien kanak et les grandes paluches d’Alban Lafont. Aprés Rennes en Octobre, la Bretagne n’est décidément pas une terre qui réussit au leader du championnat cette saison.
Le roi Merlin
Au milieu d’un immense nuage de nature pyrotechnique, Juan Bernat met moins de trois minutes à chauffer Alban Lafont (3e) dans un couloir que le néo-piston Osman Bukari met du temps à apprivoiser. La fumée ne s’est pas encore dissipée lorsque les Canaris, sur un modèle de contre-attaque éclair côté gauche entre Moses Simon et Randal Kolo Muani, ne démarrent la Beaujoire par l’intermédiaire de ce dernier (1-0, 4e). Leo Messi se mange le bonjour de Nicolas Pallois (7e), puis de Lafont (8e) : Nantes est en transe, repousse l’envahisseur et gicle à chaque récupération, Andrei Girotto canardant même Keylor Navas de loin (12e). Dans la foulée, le bouillant Ludovic Blas percute et au bout d’une action en deux temps, Quentin Merlin dessine un chef-d’œuvre pour son premier but en pro (2-0, 16e).
Le tournant VAR
Le rythme est insoutenable, Neymar envoie Mbappé buter à son tour sur le portier nantais et sur le contre, Simon dépose Maquinhos pour que Kolo Muani manque le doublé (20e). La panique gagne peu à peu les Nantais, mais Lafont continue son récital (26e et 28e) puis Navas l’imite devant un Simon intenable (29e) et remercie sa bonne étoile que la tentative de Blas fuie le cadre (36e). Après un quart d’heure de ronronnement parisien, Denis Appiah stoppe un Mbappé sur orbite et ne passe pas loin du rouge (44e). D’un instant VAR à un autre, Mikaël Lesage indique le point de penalty pour une main de Georginio Wijnaldum et Blas gagne son poker menteur avec le gardien parisien (3-0, 45e+6).
Alors que les locaux rêvassent encore de leurs exploits en sortant des vestiaires, le Ney prend ses responsabilités, danse dans les six mètres et relance Paname (3-1, 47e). Mbappé veut mettre la deuxième claque en vain (54e) et Bernat sauve son camp (57e). En furie, Kyky s’échappe encore et oblige Appiah à la faute dans la surface… Mais Neymar, de manière irréelle, foire complètement sa tentative (59e). Paris s’impatiente, KM7 dévore les espaces et Girotto intervient en pompier de service devant Messi (70e). Mais Mbappé se donne tellement que quand on lui donne un but tout cuit, il envoie un drop (73e). Dans les dix dernières minutes, avec une ligne de quatre Parisiens devant, Lafont doit s’employer une énième fois en se couchant devant Julian Draxler (84e) ou en faisant avorter une tentative de contre directe d’Ángel Di María (87e). Il n’y aura pas de deuxième réduction de l’écart, encore moins d’égalisation, et Mbappé rentrera fâché. De là à dire que le Real Madrid a la notice pour faire déjouer ce PSG…
Sofoot