Ligue des champions Uefa : Tottenham passe au bout d’un match fou fou.

Manchester City 4-3 Tottenham

Buts : Sterling (4e, 20e), Bernardo Silva (11e) et Agüero (53e) pour City // Son (7e, 10e) et Llorente (73e) pour les Spurs.

C’est un scénario que même les plus grands dramaturges n’auraient jamais imaginé, une histoire que seule une compétition comme la prestigieuse Ligue des champions peut offrir. Et pourtant, c’est bien grâce à un changement que Tottenham, en déplacement à Manchester City, est parvenu à sortir battu, mais qualifié. Grâce à qui ? À Fernando Llorente, buteur de la hanche droite sur un corner où Ederson ne pouvait rien faire. Une action qui serait sans doute apparue anodine sans l’installation de la VAR, qui refuse le but de la qualification à Raheem Sterling et fait passer l’Etihad Stadium du paradis à l’enfer. Guardiola peut rester chauve : sa City a craqué.

Laporte de l’enfer

Cela n’était tout simplement jamais arrivé dans l’histoire de la Ligue des champions. Après onze minutes complètement givrées, Manchester City et Tottenham ont donné un sacré tort aux retardataires dans ce quart de finale retour à l’Etihad Stadium. La statistique est claire comme de l’eau de roche : après onze minutes, Spurs et Citizens ont tiré deux fois chacun pour deux frappes cadrées. Résultat ? Quatre buts, et deux gardiens en grande peine au moment d’aller chercher le ballon dans leurs filets respectifs. Comment tout cela est arrivé ? Grâce à plusieurs facteurs, à commencer par la vision laser de Kevin De Bruyne. Au milieu du terrain, le natif de Tronchiennes sert Raheem Sterling dans l’espace et permet à l’ailier des Skybluesd’enchaîner crochet sur Toby Alderweireld et frappe croisée limpide pour battre une première fois Hugo Lloris (1-0, 4e). Voilà comment remettre les deux équipes à égalité sur la double confrontation. De quoi fermer la boutique ? Pas du tout.

La suite du spectacle, Aymeric Laporte va l’offrir contre son gré à la suite de deux bourdes monumentales dont va profiter Heung-min Son. La première fois sur une passe décisive directe du stoppeur français qui permet au Sud-Coréen de fusiller Ederson Moraes de près (1-1, 7e). La deuxième fois à la suite d’un contrôle beaucoup trop long, cadeau qui permet à Lucas Moura de contre-attaquer, temporiser et d’amener l’action jusqu’à Son, dont la frappe enroulée du droit depuis l’extérieur de la surface fait mouche (1-2, 10e). Trop euphoriques à la suite de ce retournement de situation dingue, les Lillywhites vont pourtant pêcher par excès de confiance. Virevoltant dans la défense londonienne, Agüero perfore pour servir Bernardo Silva côté droit afin de poursuivre dans la folie pure et dure (2-2, 11e). Une poignée de minutes plus tard, le manège infernal continue : déterminants dans la construction offensive mancunienne, De Bruyne adresse un nouveau caviar pour Sterling d’un centre à ras de terre, présent pour punir Lloris une deuxième fois (3-2, 20e).

L’audace de Pochettino

Que retenir de plus dans cette période débridée ? Sans doute la grosse ambition de Mauricio Pochettino, pas avare pour un sou sur le plan tactique au moment de remplacer Moussa Sissoko, blessé, par Fernando Llorente, avant-centre pur souche. Conséquence : Son redescend d’un cran et diminue son impact offensif pour conclure les actions visiteuses. Après quinze minutes pour reprendre leurs esprits et gagner en rigueur défensive, Manchester City prend l’ascendant pour mettre Lloris à la parade sur une nouvelle reprise à bout portant de Sterling, puis sur un missile téléguidé de KDB sorti main opposé. Hélas pour Tottenham, Lloris ne peut rien sur le quatrième but des locaux et la banderille du Kun Agüero, avec au passage la troisième passe décisive de De Bruyne (4-2, 53e).

Pour la première fois dans le déroulement de la double confrontation, City est qualifié pour la demi-finale prévue contre l’Ajax. Suffisant pour ne pas lâcher prise encore une fois ? Non, puisque Tottenhammarque une troisième fois grâce à Llorente, vainqueur de son duel aérien face au fantôme de Laporte à l’affût d’un corner (4-3, 73e). Dans l’embarras, Pep Guardiola lance sa dernière cartouche avec Leroy Sané pour apporter un dernier bâton de dynamite. Manque de pot, le poulain sert İlkay Gündoğan pour le ballon de la gagne, mais son tir passe au-dessus. La fin d’une course effrénée où Tottenham sort de la torpeur, après un dernier but de Raheem Sterling refusé par la VAR. Fou, fou, fou.

So Foot

Laisser un commentaire