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Ligue des champions Uefa: Les grands enfants de l’Ajax déshabillent la vieille dame.

Mené après un coup de tête de Crhistiano Ronaldo, l’Ajax a retourné la Juventus mardi soir à Turin (1-2) et est allé chercher en Italie sa première qualification pour une demi-finale de C1 depuis 22 ans. Brillant!

Pan ! Pan ! Deux coups de feu, une victime et un serial killer, fier et orgueilleux, froid et victorieux, debout au-dessus de la dépouille de son nouveau souffre-douleur.

Là, une description revient en mémoire : celle faite par Erik ten Hag, le cerveau de la bande, en octobre dernier, qui se plaisait à voir ses joueurs avancer sur les routes d’Europe avec « insolence et arrogance » . Secouée mercredi dernier chez lui, à Amsterdam, l’Ajax s’était promis d’y croire.

Peut-être parce que ce club ne sait pas faire autrement et qu’il n’avait rien à perdre, si ce n’est un rêve. Et l’Ajax a eu raison : après une première période incomplète, les Amstellodamois sont revenus en seconde pour tout faire exploser et sont repartis avec le butin (1-2). La Vieille Dame est morte.

 

Coup de tête et suricate

Résumer ce quart de finale retour, c’est d’abord s’arrêter sur une transformation. Il est 21h34 et il faut voir Massimiliano Allegri agiter la tête dans tous les sens, tel un suricate sorti du terrier. Autour de lui, le silence. Sous ses yeux, une drôle de scène : Donny van de Beek est sous une pyramide humaine et vient de profiter d’un alignement défensif terrible de Federico Bernardeschi.

L’estomac noué, Allegri cherche à comprendre comment sa Juventus, retouchée de trois noms (De Sciglio, Can, Dybala) au coup d’envoi mardi soir, vient de perdre le fil d’une rencontre qu’elle tenait sous sa robe grâce à un but inscrit six minutes plus tôt.

Comment ? Grâce à Cristiano Ronaldo, évidemment, venu mettre un coup de casque sur corner après avoir profité d’un terrible bloc de De Ligt sur Veltman. Au départ du corner, Miralem Pjanić, meilleur Turinois d’une première période qui aura vu la Juventus contrôler le premier demi-tour de cadran, où seul Dybala aura fait décoller Onana et où Noussair Mazraoui a lâché ses potes sur blessure au bout de onze minutes.

À cet instant, les lignes amstellodamoises étaient coupées, les ailes bloquées. Puis, l’Ajax a mis son nez dans une faille, au milieu d’un quart de finale où tout est encore possible.

Mise à mort

Un quart de finale retour qui est aussi venu confirmer une chose : par deux fois mardi soir, la VAR est venue se mêler aux célébrations de but et a, ainsi, tué l’émotion, confirmant que cette dernière a désormais pris pour de bon le contrôle des bonheurs exaltés.

Exalté, Allegri ne l’est pas, d’autant qu’il doit ranger Dybala dans sa poche pour sortir Moise Kean sur la table. L’Ajax, de son côté, revient sur la piste avec des envies de slow, Tadić avec ses désirs de talonnade, et vient profiter d’une relance foireuse de Pjanić pour s’offrir une balle de 1-2 via Ziyech, effacée brillamment par Szczęsny.

Où est passée la Juve ? Difficile à dire, alors que le gang de Ten Hag se met à balayer la canne de la Vieille Dame, à danser entre ses lignes et à profiter des mauvaises sorties de balle turinoises.

 

Résultat : Szczęsny est poussé à un nouvel arrêt élastique sur un pétard de Van de Beek. Tant pis pour les bonnes manières, Kean tente une rébellion solitaire, mais se craque, ce qui excite un peu plus l’Ajax et pousse Pjanić à un sauvetage miracle sur un centre de Tadić.

Puis, la punition : à la 67e minute, Matthijs de Ligt, fautif sur le but turinois, décolle au-dessus de la paire Rugani-Alex Sandro et couche la Juve d’une tête puissante. Dix minutes plus tard, Neres est à deux doigts de terminer l’affaire, en vain.

La Juventus est touchée en son cœur, tête basse, sans trop savoir quoi faire, sauvée par Clément Turpin qui annule logiquement un enroulé merveilleux de Ziyech. Il n’y a plus rien à voir, simplement tout à gérer, malgré une main de Blind qui aurait dû déboucher sur un penalty pour les locaux. L’Ajax est en demi-finale de la Ligue des champions.

Sofoot

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