Thomas Tuchel sera parvenu à étirer le suspense quasiment jusqu’au bout. Avant le déplacement à Amiens ( 4-4), samedi, l’entraîneur parisien avait indiqué vouloir fixer son 11 pour Dortmund « dimanche ». Après le match fou en Picardie, il avait repoussé l’échéance, évoquant « lundi ou mardi ». Une communication évolutive qui laisse à penser que le nul spectaculaire à la Licorne a rebattu les cartes ? Non.
L’Allemand – et sa conférence de presse incisive l’a confirmée – estime que l’analyse de cette rencontre doit se faire dans un cadre clair : celui de joueurs nécessairement influencés dans leur prestation par le rendez-vous de mardi, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais le déplacement en Picardie, s’il n’a pas de portée immédiate dans la réflexion de Tuchel, aura permis au staff de donner du temps de jeu à des joueurs sur le retour (Bernat, Marquinhos). Ces dernières heures, et notamment lors de la séance de dimanche, l’entraîneur parisien a obtenu des réponses sur les états de forme. Il avait indiqué que son 11 se jouerait entre « douze, treize joueurs » samedi avant de se reprendre et d’évoquer « quatorze ou quinze » éléments. Alors que Paris s’envole ce lundi matin pour Dortmund, Tuchel est proche de faire aboutir sa réflexion.
Les sensations de Kimpembe, le doute Bernat
Blessè face à Lyon (4-2, le 09 Février ),Presnel Kimpembe a repris l’entraînement ces derniers jours. Après avoir encore ressenti, vendredi et samedi, une petite raideur à la cuisse touchée, le champion du monde a effectué la séance de dimanche matin et est apparu en état athlétique d’affronter ce type de rendez-vous. Il confiait à certains de ses coéquipiers ses « très bonnes sensations ». Suffisant pour commencer ? La capacité à défendre en avançant et la vitesse du « Titi » ne seraient pas de trop.
Marquinhos, blessé à une cuisse le 22 janvier, a laissé une belle impression à la Licorne (où il est entré à la mi-temps). Le Brésilien est-il pour autant prêt à jouer dans un match d’une si haute intensité ? L’idée initiale de Tuchel est de l’associer à Verratti au milieu. Une position qui permettrait au joueur, comme très souvent, de redescendre par séquences entre les centraux et d’assurer un travail essentiel dans le domaine aérien face aux tours allemandes. L’autre principale incertitude concerne le titulaire au poste de latéral gauche. Juan Bernat, touché à un mollet, a fait deux entrées pleines de sève à Dijon ( 6-1 en coupe de France ) puis Amiens mais 58 minutes en un mois, cela semble léger pour commencer. Kurzawa a enchaîné des prestations consistantes ce mois-ci. L’international français est favori pour débuter.
Neymar sera prêt
Il a été l’objet de toutes les précautions depuis sa lésion aux côtes, le 1er février. Seize jours plus tard, après avoir participé à de nombreuses séances, notamment en tant que « joker », comme le précisait Tuchel vendredi, Neymar est prêt. Le Brésilien ne cachait pas son incompréhension à certains de ses proches sur sa gestion récente, et notamment son absence à Amiens. L’ex-Barcelonais, en deux semaines, aura perdu un peu de rythme mais il a des fourmis dans les jambes. Sa séance intense de lundi en témoigne.
La tentation Sarabia
C’est une séquence de trente secondes après Dijon et elle en dit beaucoup sur le crédit actuel de Pablo Sarabia dans l’esprit du staff. « Il gagne en confiance, en capacité et qualité, maintenant il est vraiment là. Il sait vraiment comment nous aider, il joue avec confiance, indiquait alors Tuchel. Il va arriver à Dortmund en top forme, c’est bien parce qu’on a besoin de joueurs en top forme. »
Ces derniers jours, l’Allemand a insisté sur la nécessité d’arriver à Dortmund avec des éléments en rythme. L’ex-Sévillan, préservé à Amiens, en est un. Au point de sortir remplacer Icardi ? Oui. Le profil finisseur de l’Argentin colle imparfaitement avec le rythme de ce match. L’hypothèse d’un remplacement poste pour poste avec Icardi n’est donc pas à écarter. Une autre existe. Celle de voir Sarabia aligné côté gauche et Neymar commencer juste derrière Mbappé, devant (comme en fin de match à Monaco). Cette hypothèse se nourrit de trois constats. L’Espagnol a été aligné côté gauche à Dijon. Alors que Draxler, qui jouait ce soir-là, commençait sur ce côté ces dernières semaines. Une forme de répétition
Au-delà de cette observation, placer le travailleur Sarabia sur ce côté – où Hakimi monte beaucoup et où Sancho exprime son talent en un contre un – pourrait permettre de soulager le latéral parisien. Des allers-retours que Neymar, en manque de rythme et intrinsèquement moins enclin à l’effort, ne pourrait pas faire. Dans tous les cas, Sarabia a une vraie chance de fouler la pelouse de Dortmund.
13h30 : Arrivée à l’hôtel Radisson Blu de Dortmund.
18h15 : Conférence de presse (l’identité du joueur présent n’a pas été communiquée).
19h : Entraînement de veille de match au Signal Iduna Park.