Ligue des champions : de l’attente, de l’excitation mais aussi des interrogations autour de la grande première du trio Messi-Neymar-Mbappé

Pour la première fois de la saison, le trio offensif va évoluer de concert. La symphonie est programmée mais quelques couacs ne sont pas à exclure. 

On y est. Depuis l’officilaisatiob de la signature de Lionel Messi au Paris au PSG , tout ce ce que la planète foot compte de fans, de détracteurs ou de simples passionnés n’attendait que ça, la réunion sur le terrain de trois joueurs offensifs d’exception : Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé. Les acronymes étant à la mode, les trois attaquants possèdent déjà le leur : MNM.

Les amateurs de gourmandises apprécieront mais c’est maintenant au tour du trio de régaler. Car, en dépit de leur pedigree individuel, rien ne dit pour l’heure si l’association de l’Argentin, du Brésilien et du Français relèvera du triangle d’or ou si, au contraire, il constituera un nouveau triangle des Bermudes, cette zone mystérieuse où beaucoup se sont crashés.

Si Mauricio Pochettino hésitait encore à aligner ses trois joyaux d’entrée, la suspension d’Angel Di Maria et le retour de blessure de Mauro Icardi vont certainement empêcher le cerveau de l’entraîneur argentin de faire des noeuds. Et l’adversaire, le FC Bruges, permet, plus qu’un Manchester City par exemple, de lâcher les trois fauves sans avoir trop peur d’assurer leurs arrières. Mais si le talent ne pose aucune question, des interrogations demeurent.

L’absence d’automatismes va-t-elle peser ?

Le lieu commun voudrait qu’entre surdoués, on se trouve les yeux fermés, presque instinctivement. C’est certainement vrai, mais seulement en partie. Il n’y a que l’entraînement, et surtout les matchs, qui cimenteront ces liens et qui feront que la réunion de trois individus se transforme en association de bienfaiteurs. Jusqu’à présent, Messi, Neymar et Mbappé n’ont pas encore joué une seconde ensemble.

L’Argentin a remplacé le Brésilien à Reims et n’a combiné que 25 petites minutes avec le Français. Largement insuffisant pour parler de connexion haut débit pour le l’instant. Mais la fibre du génie va vite, très vite… “On n’est pas encore une équipe, on est un club qui a recruté beaucoup de joueurs mais on doit devenir une équipe” a déclaré Mauricio Pochettino en conférence de presse mardi. La rencontre face au FC Bruges sera un premier test.

Quel état de forme pour les Sud-Américains ?

C’est toujours la question quand un club récupère l’un de ses joueurs parti à l’autre bout du monde pour disputer des matchs avec sa sélection nationale. Le décalage horaire, bien sûr, la dépense physique, le mal du pays que ce retour peut parfois engendrer… autant de paramètres qui font que l’état de forme du joueur concerné n’est pas toujours garanti à son retour. Sans parler du risque de blessure.

Autant dire que les dirigeants parisiens ont dû prendre dix ans d’un coup quand ils ont assisté au tacle assassin du Vénézuélien Luis Adrian Martinez sur Lionel Messi  le 3 septembre dernier. Mais “la Pulga” est résistante. Et, quelques jours plus tard contre la Bolivie, elle plantait son petit triplé  (4-0) et rassurait tout son monde. À Paris, on respirait soudainement beaucoup mieux.

L’état de fraîcheur de Neymar laisse plus perplexe. Sans parler de péremption, le Brésilien n’a pas franchement convaincu, tant face à Reims que lors des matchs qualificatifs en zone Amsud.

Quel rôle défensif pour le trio ?

Si les performances offensives à venir du trio Messi-Neymar-Mbappé n’inquiètent guère, celles défensives un peu plus. Aucun des trois n’est reconnu spécialement pour sa qualité de pressing ou d’effort défensif, surtout avec les années qui passent. S’il a pu le faire dans sa carrière, Lionel Messi, 34 ans, a abandonné ses obligations défensives depuis un bon moment. Neymar et Kylian Mbappé ont pu le faire, notamment lors du Final 8 en 2020, mais sur toute une rencontre et sur toute une saison, c’est un autre débat.

“On leur dira de faire les efforts défensifs” a déclaré le capitaine parisien Marquinhos en conférence de presse mardi. “Il n’y a aucune honte à ça, tout le monde va savoir quoi faire sur le terrain. Ils sont des joueurs expérimentés, ils savent l’importance de défendre ensemble. C’est des stratégies qu’on va mettre en place. Sur le terrain il faut se dire les choses, dans le vestiaire aussi on leur dira”. De quoi rassurer les plus sceptiques.

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