Interrompues en raison de la pandémie de coronavirus, les compétitions interclubs vont enfin reprendre du service dans les prochains jours. Pour terminer la saison, la Confédération Africaine de Football (CAF) a opté pour un Final Four de la Coupe de la Confédération Total qui aura lieu au Maroc.
Le Horoya AC, champion de Guinée en titre, va défier Pyramids d’Egypte au cours d’un match couperet le 20 octobre 2020. Pour CAFOnline.com, Lamine N’Diaye, entraîneur du club de Matam, est revenu sur les préparatifs de son équipe avant d’évoquer le départ d’Aristide Bancé qui a décidé de ne pas terminer la saison avec le club des rouge et blanc.
CAFOnline : Coach Lamine N’Diaye, vous êtes de retour sur le terrain après des mois d’absence à cause du coronavirus. Parlez-nous de votre retour sur le rectangle vert…
Lamine N’Diaye : C’est vrai qu’avec cette pandémie, ça été très compliqué. Au départ, on est resté trois mois sans rien faire parce que tout le monde était confiné et on n’avait pas le droit de sortir. Quand on a eu l’accord de l’ANSS, on a commencé a donné aux joueurs un programme d’entraînements individuel. Certains l’ont fait plus ou moins et d’autres pas. Ensuite nous avons repris collectivement mais par groupe. On est restés presque un mois sans aller sur le terrain. Depuis on s’entraîne sur le terrain quotidiennement mais on évite quand même de faire des rencontres contre d’autres équipes qui ne s’entraînaient pas et n’avaient pas passé les tests recommandés.
CAFOnline : Comment se porte votre groupe aujourd’hui ?
Lamine N’Diaye : On peut déplorer quelques blessures pendant cette préparation. Il y a Baffour qui s’est blessé tout comme Samassékou mais on a Mandela qui est revenu et il y a Alseny Camara « Cantona » qui vient de se faire opérer. Ce sont des joueurs importants. Chaque semaine, on fait des oppositions entre nous.
CAFonline : Avant d’accéder à ce tour, vous avez réalisé une belle campagne en ne concédant aucune défaite. Comment vous en êtes arrivés là alors que vous avez pris le Horoya en cours de saison ?
Lamine N’Diaye : Le mérite revient aux joueurs et aux dirigeants tout simplement. Je pense que les joueurs ont fait ce qu’il fallait pour réaliser ces bons résultats et les dirigeants aussi ont accompagné l’équipe au quotidien pour qu’ils soient dans les meilleures conditions de préparation. Il fallait juste réajuster et peut-être apporter un peu plus de rigueur dans ce qu’on fait. Pour faire des résultats sportifs il y a une part de chance et une part de réussite. C’est tous ces ingrédients réunis qui ont fait que l’équipe s’est bien comportée.
CAFonline : Le Horoya a souvent du mal face aux équipes du Maghreb. Avec votre arrivée, on a l’impression que la bonne formule pour s’en sortir a été trouvée. Qu’est-ce qui a changé ?
Lamine N’Diaye : Je n’étais pas là avant donc je ne sais pas comment ça fonctionnait. Mais toujours est-il que peut-être il y a un peu plus de rigueur, d’envie et puis avec la réussite aidant, je pense que les ingrédients étaient réunis pour faire de bons résultats.
CAFOnline : Vous allez voyager au Maroc sans Aristide Bancé. Le Burkinabé est un élément important dans votre effectif. Dites-nous comment avez-vous vécu son départ ? Pourquoi il est parti d’ailleurs ?
Lamine N’Diaye : Le retrait d’Aristide Bancé était imminent parce qu’il avait un genou qui le faisait trop mal. Vous savez entre les matchs, il était obligé de prendre des injections pour pouvoir tenir et c’est un garçon très courageux. Moi j’ai essayé de le retenir. Même si vous ne pouvez pas jouer, rien que sa présence apportait énormément à ces jeunes joueurs-là qui n’ont pas d’expérience. C’est dommage qu’il n’ait pas fini la campagne avec nous. Il y a aussi un autre état de fait. Il y a son frère qui a été élu récemment président de la fédération et son frère voulait qu’Aristide joue un rôle important dans la sélection à ses côtés et je pense que cela l’a aussi tenté et ça a précipité les choses.
CAFOnline : Quelles sont les solutions dont vous disposez pour pallier son départ ?
Lamine N’Diaye : Il faut faire jouer ceux qui sont là. Ils sont aptes à jouer. Comme on a toujours fait même quand il y avait Aristide, il ne jouait pas tous les matchs parce que son genou ne le permettait pas. Il faut faire avec ceux qui sont là. Ils sont valides.