Entretien exclusif avec Youssou Dabo entraîneur de TFC sur le foot ball local

Qui est Youssouph Dabo ? Son enfance son parcours ?

Youssouph Dabo est un sénégalais né et grandi au Sénégal plus précisément à la Gueule-Tapée. J’ai partagé mon enfance entre l’école coranique, française et les terrains de foot. J’ai fréquenté l’école de football Ousseynou Diop de la médina. J’ai aussi joué dans les navétane et le championnat local pendant la période où c’était amateur. Donc j’ai joué au foot sans avoir fait une grosse carrière même si j’ai eu la chance de jouer à l’étranger.

Pourquoi le métier d’entraîneur et non pas un autre ?

Entraîneur c’est une vocation. J’aime partager, faire progresser, diriger aussi et je pense que tout ça, c’est dans ce métier que je peux l’avoir. J’ai eu la chance avec mon ancien club en France le Red Star de travailler avec les jeunes en passant mes diplômes. Ils m’ont payé tous mes diplômes de l’initiateur 1 jusqu’à la licence UEFA A. Au début je voulais travailler qu’avec les jeunes pour les inculquer le goût du travail et de l’effort. Si un jeune grandit sans ces valeurs là, son avenir est hypothéqué quelque soit le domaine choisi. Le temps passant, l’esprit compétiteur prenait le dessus sur le formateur et j’ai décidé de franchir le cap. Sachant que ça allait être difficile de s’imposer en France, j’ai saisi l’opportunité de venir entraîner le Guédiawaye FC du président Diamil Faye qui a osé parier sur moi alors que personne ne me connaissait et y’a même eu des présidents de club sénégalais à l’époque qui avaient refusé mes services, mais je les comprenais aussi, parce c’était un pari risqué.

Quelle est la philosophie de jeu du coach Dabo ?

J’aime le beau jeu bien sûr mais je n’ai pas envie de m’enfermer dans une quelconque philosophie. Je fais avec les joueurs que j’ai. Le plus important c’est qu’ils prennent plaisir dans ce qu’ils font et qu’ils se sentent utiles chacun dans son rôle.

Quelles sont vos références dans le métier ?

Je n’ai pas de référence particulière. Je prends ce qui m’intéresse chez tous les entraîneurs. Des coachs connus comme inconnus.

Les perspectives d’avenir, où est-ce que se verrait Dabo dans les années à venir?

Je me vois entraîner encore quelques années en progressant si non je ferais autre chose et je céderais la place. Rester pour rester sans apporter un plus ne m’intéresse pas.

La ligue pro au Sénégal après 10 ans de parcours qu’est ce qu’on peut retenir de positif? Quelles sont les urgences du moment ?

Je suis arrivé en 2015. Le point positif c’est qu’on arrive à respecter le calendrier. Après y’a des points à améliorer. Par exemple la durée des vacances, faut qu’on arrive à trouver une solution à ça si on veut avoir des joueurs compétitifs. La compétition chez les jeunes aussi, nous sommes très en retard par rapport à ce qui se fait ailleurs. Les infrastructures font parti des urgences.

Après diverses expériences au Sénégal quels sont les points forts et les points faibles de nos joueurs locaux ?

Comme tous les joueurs. Ils ont leurs qualités et leurs défauts. Il faudra qu’ils progressent dans leur état d’esprit de compétiteur. Savoir se faire violence pour franchir des paliers. Rien ne se donne gratuitement, il faut aller chercher tout ce qu’on veut et c’est un état d’esprit.

TFC pourquoi ce choix? Les objectifs de la saison?

Le choix de Teungueth FC? Comme je l’ai déjà dit, j’étais en fin de contrat avec le stade de Mbour et je voulais aller voir ailleurs, découvrir autre chose pour continuer ma progression et Teungueth FC c’est manifesté avec un projet qui m’a séduit.

Les ambitions du Coach Dabo avec l’équipe nationale U20?

Avec les U20, faut continuer à faire progresser les garçons. Ils sont en formation et notre rôle c’est de leur donner assez de billes pour devenir de meilleurs footballeurs et des hommes responsables.

Génération Foot qui trébuche encore une fois à la porte des phases de groupe de la coupe CAF, qu’est ce qui n’a pas marché selon vous

L’élimination de génération foot ? C’est dommage pour eux déjà et pour le football local. Ils avaient une belle carte à jouer. Ils sont assez outillés pour savoir ce qui n’a pas marché.

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