Même sans la star parisienne Neymar, le Brésil n’a pas le droit à l’échec.
En pleine affaire Neymar, accusé d’agression sexuelle et forfait sur blessure, le Brésil accueille la Copa América 2019 à partir de vendredi. Une compétition où elle n’a pas le droit de se louper après ses nombreuses désillusions des années 2010.
amais depuis les années 1930 et leur contexte international très particulier le Brésil n’a bouclé une décennie sans ajouter au moins une Coupe du Monde ou une Copa América à son palmarès. Il court ce risque en cas d’échec lors de la Copa América 2019, qui se déroulera sur son sol, avec un match d’ouverture contre la Bolivie ce vendredi (coup d’envoi à 2h30 ce samedi heure française). D’où l’énorme pression qui pèse sur la Seleçao avant ce rendez-vous préparé en pleine tempête médiatique autour de Neymar. Touché à l’entraînement dès le début du rassemblement, accusé de viol par un mannequin, finalement forfait après une nouvelle blessure au pied droit lors du premier match de préparation contre le Qatar (2-0) : l’attaquant du PSG a monopolisé l’attention depuis deux semaines.
NEYMAR « IRREMPLAÇABLE » ? TITE DIT NON
Maintenant les joueurs et le staff se sont résolus à faire sans lui. S’il n’est jamais simple de devoir composer sans « l’un des trois meilleurs joueurs du monde », selon Tite, ce n’est pas mission impossible pour autant. « Quand on dit que Neymar est vital pour nous, cela ne veut pas dire qu’il est irremplaçable, a expliqué récemment le sélectionneur brésilien. Il est vital, car un joueur avec la qualité de Neymar est essentiel pour une équipe. Mais personne n’est irremplaçable, dans n’importe quel endroit et à n’importe quelle fonction. » En l’absence de l’ancien Barcelonais, c’est le collectif qui va devoir prendre le relais. D’autres individualités devront aussi émerger, à l’instar de Philippe Coutinho.
LE BRÉSIL DIVISÉ PAR L’AFFAIRE NEYMAR
Le nouveau dépositaire du jeu brésilien s’est montré très en vue lors de la démonstration contre le Honduras dimanche dernier (7-0). « Coutinho a connu une saison difficile à Barcelone, une saison exigeante où il s’est fait siffler à plusieurs reprises, a souligné Thiago Sylva après la rencontre . Seulement ici dans notre équipe, c’est une référence, encore plus en l’absence de Neymar. Coutinho prend ses responsabilités. Lors des deux matchs amicaux, il a été le meilleur joueur sur le terrain. Il a retrouvé du plaisir. » Tout le Brésil, marqué et divisé par l’affaire Neymar, espère en faire de même dans son sillage. D’autant qu’il y a de nombreuses désillusions à effacer pour un peuple qui a perdu peu à peu foi en son équipe.
LE BRÉSIL A DE BONS SOUVENIRS RÉCENTS À DOMICILE
L’élimination en quarts de finale de la dernière Coupe du Monde et le fiasco de la Copa América 2016 (sortie dès le premier tour) ont entamé le crédit de cette génération. Le pays reste aussi traumatisé par la demi-finale du Mondial 2014 contre l’Allemagne (1-7). Mais le Brésil a aussi profité dernièrement de tournois organisés à la maison pour communier avec ses supporters, lors de la Coupe des Confédérations 2013 ou des Jeux Olympiques 2016. D’excellents exemples à suivre. « C’est clair que ce qu’il se passe en dehors du terrain affecte tous les membres de la Seleçao, a soufflé Tite. (…) Au sein du groupe, on se concentre beaucoup plus sur notre travail afin de bien s’entraîner et de préparer nos prochains matchs. (…) Nous avons la responsabilité de bien figurer. Nous devons bien jouer, être réguliers et décrocher de bons résultats. Créativité, régularité et résultats… Peu importe ce qu’il se passera aux alentours. » Parce qu’il n’y a rien de mieux que des succès pour que le reste se retrouve au second plan.
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