Can 2019 : Groupe D: Maroc, Côte d’ivoire en duel, l’Afrique du Sud en embuscade.

 

Avant le coup d’envoi de la CAN 2019 en Egypte, Football365 Afrique vous présente les six groupes du premier tour. Le groupe D vaudra par son duel Maroc-Côte d’Ivoire, mais aussi par les présences de l’Afrique du Sud et de la Namibie.

LE FAVORI : LE MAROC

Classement FIFA : 47eme.
Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 1976.

Et si cette fois c’était la bonne ? Le Maroc se présente à cette Coupe d’Afrique avec un statut de favori à assumer. Quinze ans après, les Lions de l’Atlas veulent retrouver le dernier carré de la Coupe d’Afrique. Il y a l’entraîneur pour, Hervé Renard, et les joueurs talentueux pour y arriver. Mais la vérité du terrain n’est pas forcément celle du papier. Sinon les Marocains n’auraient pas trébuché aux Comores (2-2) et au Malawi (0-0) pendant les éliminatoires. Plus paradoxale encore, la sélection composée de joueurs qui ont brillé pendant la saison n’y arrive plus depuis le début de la préparation. Trois défaites consécutives depuis le mois de mars. Si ce rappel à l’ordre est compris, le Maroc pourrait faire très mal en Egypte. Dans le cas contraire, le peuple marocain pourrait repartir de la CAN déçu, une fois de plus.

Les + : une défense solide, une expérience intéressante à la dernière Coupe du Monde, des leaders techniques en forme (Ziyech, Belhanda).
Les – : un effectif vieillissant, aucune présence dans le dernier carré depuis 2004, une dépendance à ses meilleurs éléments.

La star : Hakim Ziyech (Ajax Amsterdam)
Constant au plus haut niveau depuis plusieurs années, Hakim Ziyech a explosé cette saison. Le milieu offensif a profité de l’excellent parcours de l’Ajax Amsterdam en Ligue des Champions pour s’illustrer. Tout au long de la saison, il a été l’un des éléments les plus en vue de la jeune équipe néerlandaise : le joueur de 26 ans a été impliqué sur 45 buts en 49 apparitions toutes compétitions confondues cette saison. Durant l’été, il quittera certainement l’Eredivisie pour rejoindre un cador européen. Plus qu’un titre, c’est une partie de son avenir qui se joue pendant cette CAN. A lui de mettre sa créativité et ses qualités offensives au service des Lions de l’Atlas pour les emmener au sommet du football africain.

Le coach : Hervé Renard (France)
Hervé Renard connait la recette pour gagner la CAN. Le jeune quinquagénaire court après un troisième titre avec un troisième pays différent. Le technicien français a fait l’unanimité avec la performance des Lions de l’Atlas en Coupe du Monde. Mais 2018 est terminé et désormais seule la CAN compte cette année. Avec l’ancien entraîneur de Sochaux et de Lille, le seul objectif est la victoire. Annoncé sur le départ à l’issue de cette compétition, un sacre continental pourrait lui permettre de sortir par la grande porte comme il l’a fait avec la Zambie et la Côte d’Ivoire. Et rentrer un peu plus dans la légende du football africain.

LE CHALLENGER (1) : LA CÔTE D’IVOIRE

Classement FIFA : 62eme.
Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 1992 et 2015.

La Côte d’Ivoire qui se présente à une Coupe d’Afrique des Nations sans être tête de série, c’est presque une anomalie. C’est pourtant bien le cas cette année en Egypte. Les Eléphants vont devoir croiser le fer avec le Maroc dès le premier tour. Pas le scénario idéal pour une équipe qui n’a même pas réussi à terminer première de son groupe en qualifications, laissant cet honneur à la Guinée. Il n’y a plus les stars du début de la décennie mais l’effectif ivoirien reste très homogène et capable d’embêter tout le monde. Il faudra au moins ça pour tenter de faire oublier son élimination au premier tour en 2017 et la non-qualification au Mondial 2018. Mais avec Ibrahim Kamara au poste de sélectionneur, le projet de jeu ivoirien semble enfin de retour dans la bonne direction.

Les + : le plein de confiance, des attaquants redoutables, des joueurs habitués au plus haut niveau.
Les – : la défense sans Bailly, une nouvelle génération, l’inexpérience du sélectionneur à ce niveau.

La star : Nicolas Pépé (Lille)
L’Europe entière ne parle que de lui depuis quelques mois. Pendant la saison quand il a enfilé les buts comme les perles ou depuis le début de mercato avec des rumeurs qui l’envoient dans les plus grands clubs. C’est désormais à l’Afrique de profiter d’un de ses joyaux. Nicolas Pépé est un attaquant moderne, rapide et redoutable devant le but. Les défenses adverses vont devoir restées concentrer tout le match sous peine de se faire punir. Il a été impliqué sur 33 buts en Ligue 1 cette saison, et cette série pourrait bien se poursuivre sur les pelouses égyptiennes.

Le coach : Ibrahim Kamara
Depuis le départ de Marc Wilmots en novembre 2017, Ibrahim Kamara est le sélectionneur de la Côte d’Ivoire. D’abord intérimaire, il a finalement été confirmé avec un contrat de deux ans. Ancien adjoint d’Hervé Renard, Michel Dussuyer et donc Marc Wilmots, l’entraîneur de 53 ans a eu le temps d’apprendre. Et l’ancien DTN des équipes ivoiriennes de jeunes semblent connaître sa leçon. Les Elephants n’ont perdu qu’un seul match depuis sa nomination.

LE CHALLENGER (2): AFRIQUE DU SUD

Classement FIFA : 72eme.
Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 1996.

Qu’est-il possible d’attendre de l’Afrique du Sud ? Difficile à dire tant les Bafana Bafana sont inconstants depuis de nombreuses années. Malgré son passé, la nation arc-en-ciel n’est sortie des poules de la CAN qu’une seule fois ces quinze dernières années. Et pour avoir le droit de venir en Egypte ce mois de juin, l’équipe entraînée par Stuart Baxter a profité d’un groupe facile avec la Libye et les Seychelles pour accompagner le Nigeria. Contraints au nul à domicile par la Libye (0-0), les coéquipiers de Lebo Mothiba ont rivalisé avec les Super Eagles (1-1). Comme un symbole du manque de régularité qui ronge le pays, vainqueur de la CAN dès sa première participation. Capables du meilleur comme du pire, les Sud-Africains n’ont pas fini de nous surprendre.

Les + : des projections offensives efficace, un duo d’attaque intéressant, des joueurs qui réussissent maintenant en Europe.
Les – : un manque de densité physique, l’absence de Khune dans les buts.

La star : Percy Tau (Brighton)
Percy Tau est le futur et le présent de l’attaque sud-africaine. Après avoir brillé plusieurs saisons avec les Mamelodi Sundowns, le joueur de 25 ans a traversé la Méditerranée pour s’illustrer en Europe. Transféré à Brighton, ce petit gabarit a été remarquable lors d’un prêt à l’Union Saint-Gilloise en D2 belge cette année. Le meilleur joueur de la saison de Proximus League a terminé l’exercice avec 13 buts et 13 passes décisives en 35 apparitions toutes compétitions confondues. En sélection nationale, son bilan est tout aussi probant avec sept buts en 16 matchs avec les Bafana Bafana dont trois pendant les éliminatoires de cette CAN.

Le coach : Stuart Baxter (Ecosse)
Stuart Baxter est un globe-trotter habitué au football sud-africain. Celui qui est coach depuis 1985 n’en est pas à son premier passage à la tête des Bafana Bafana. En poste depuis 2017, il était présent sur le banc de la sélection sud-africaine entre 2004 et 2005 sans arriver à la qualifier pour le Mondial 2006. Avec les Kaizer Chiefs, l’entraîneur de 65 ans a également remporté le championnat deux fois et possède une expérience avec SuperSport United.

LA GROSSE COTE : LA NAMIBIE

Classement FIFA : 113eme.
Meilleur résultat à la CAN : éliminé au premier tour en 1998 et en 2008.

Si la Namibie est qualifiée pour cette CAN, c’est surtout parce que 24 pays ont le droit d’y participer cette année. Les Brave Warriors ont passé le cut sur le fil avec seulement 8 points en 9 matchs. Le plus petit nombre de points à égalité avec la Tanzanie. Mais ils sont présents et n’ont pas volé leur place. Ils ont profité de la faillite de la Zambie et de l’inconstance du Mozambique pour accompagner la Guinée-Bissau en Egypte. Le 3-5-2 de Ricardo Mannetti, qui paraissait solide face à ces formations, va maintenant passer un nouveau test. Celui d’une grande compétition internationale en compagnie de géants du football africain comme le Maroc, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud. Pas une mince affaire.

Les + : une équipe stable, rien à perdre dans ce groupe.
Les – : une inexpérience du haut niveau, un groupe compliqué, l’absence de joueur de premier plan.

La star : Benson Shilongo (Ismaïly)
Benson Shilongo aura la lourde tâche de faire briller le secteur offensif namibien dans cette CAN. La tâche ne s’annonce pas simple, mais l’attaquant à l’habitude de briller en Egypte. Il fait les beaux jours d’Ismaïly depuis le début de l’année après des passages à Al-Assiouty et Smouha. C’est en Ligue des Champions que le joueur de 25 ans a été le plus brillant cette saison avec un but tous les deux matchs en moyenne.

Le coach : Ricardo Mannetti
De tous les sélectionneurs présents à la CAN 2019, Ricardo Mannetti est celui qui est en poste depuis le plus longtemps. Six ans si on ne prend pas en compte un conflit de quelques mois avec sa Fédération. Dès 2011, le coach aujourd’hui âgé de 44 ans est entré dans le giron fédéral en prenant la tête de la sélection U20. Une stabilité rare pour un pays africain de ce niveau. Une reconversion réussie pour celui qui a participé à la CAN 1998 après avoir été le plus jeune joueur de l’histoire de l’équipe nationale de Namibie.

LE CALENDRIER :

1ere journée :
Dimanche 23 juin : Maroc – Namibie, à 16h30 au Caire.
Lundi 24 juin : Côte d’Ivoire – Afrique du Sud, à 16h30 au Caire.

2eme journée :
Vendredi 28 juin : Maroc – Côte d’Ivoire, à 19h au Caire.
Vendredi 28 juin : Afrique du Sud – Namibie, à 22h au Caire.

3eme journée :
Lundi 1er juillet : Afrique du Sud – Maroc, à 18h au Caire.
Lundi 1er juillet : Namibie – Côte d’Ivoire, à 18h au Caire.

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