Avant le coup d’envoi de la CAN 2019 en Egypte, Football365 Afrique vous présente les six groupes du premier tour. Dans le groupe B, le Nigeria devra assumer son statut de favori.
LE FAVORI : LE NIGERIA
Classement FIFA : 45eme.
Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 1980, 1994 et 2013.
Le Nigeria n’a plus participé à la CAN depuis l’édition 2013, que les Super Eagles avaient remporté en terre sud-africaine sous la direction du regretté Stephen Keshi. Equipe toujours jeune mais désormais riche de l’expérience d’une phase finale de Coupe du Monde, les coéquipiers de Wilfred Ndidi partent favori de ce groupe B qui comporte deux équipes novices en phase finale (le Burundi et Madagascar). Si le Mondial 2018 les vit sortir dès le premier tour, les triples champions d’Afrique ont progressé depuis. Odion Ighalo a retrouvé ses qualités de finisseur, Ahmed Musa n’a pas perdu les siennes, et le Nigeria a vu émerger ces derniers mois une belle brochette jeunes talents offensifs. Les Chukwueze, Osimhen, Onuachu et autre Kalu ont permis au sélectionneur de rebattre les cartes et de faire mieux que compenser le départ à la retraite de Victor Moses. Capitaine au long cours, John Obi Mikel est lui revenu de son exil chinois et tient de nouveau la barre dans l’entrejeu.
Les + : beaucoup de vitesse en attaque, une défense centrale qui a des heures de vol.
Les – : un gros doute au poste de gardien de but depuis la retraite d’Enyeama et la fin de carrière d’Ikeme.
La star : Odion Ighalo (Changchun Yatai)
Le choix n’est pas simple, et le Nigeria compte dans son effectif des éléments plus talentueux et spectaculaires qu’Odion Ighalo. Après une Coupe du Monde plus que moyenne, l’attaquant est redevenu la machine à score qu’il était à Watford et arrive à la CAN avec l’étiquette de meilleur buteur des éliminatoires (7 réalisations).
Le coach : Gernot Rohr (France & Allemagne)
Nommé en août 2016 au poste de sélectionneur du Nigeria, Gernot Rohr fait une belle carrière sur le continent africain. Après un passage à l’Etoile sportive du Sahel (Tunisie) en 2008-2009, le technicien franco-allemand a successivement dirigé les équipes nationales du Gabon, du Niger et du Burkina Faso. Diplomate et polyglotte, cet ancien joueur (et entraîneur) de Bordeaux va vivre sa troisième CAN, la première avec les Super Eagles.
LE CHALLENGER : LA GUINÉE
Classement FIFA : 71eme.
Meilleur résultat à la CAN : finaliste en 1976.
La Guinée a décroché son billet en remportant sa poule éliminatoire, devant la Côte d’Ivoire, la Centrafrique et le Rwanda. Un excellent parcours, une qualification acquise sans trembler, face il est vrai à des adversaires plus que prenables, dont une Côte d’Ivoire en pleine confusion wilmotienne battue (2-3) lors de la première journée en juin 2017. Comptant sur un entrejeu de qualité avec le trio Naby Keita-Mady Camara-Amadou Diawara et la vivacité de François Kamano en attaque, le Syli désormais coaché par Paul Put semble néanmoins marquer le pas lors de sa préparation, avec trois défaites et un seul but marqué, face à la Gambie (0-1), au Bénin (0-1) et à l’Egypte (1-3). Mais la Guinée évoluait sans son maître à jouer, blessé début mai avec Liverpool. Quel visage présentera-t-elle à la CAN ?
Les + : un milieu de terrain dense et talentueux, des éléments expérimentés.
Les – : une défense lente, une absence de buteur éprouvé.
La star : Naby Keita (Liverpool)
Un doute a traîné quant à sa participation, mais Naby Keita sera bien présent en Egypte. Blessé aux adducteurs avec Liverpool en demi-finale de la Ligue des Champions, le meneur de jeu figure dans les 23. Le Syli national compte le récupérer à 100% au plus vite. Car il y a clairement une Guinée avec Naby Keita et une Guinée sans lui.
Le coach : Paul Put (Belgique)
Nommé sélectionneur de la Guinée en mars 2018, quelques jours après avoir quitte le banc du Kenya, Paul Put a pour principal fait d’arme africain d’avoir conduit les Etalons du Burkina Faso en finale de la CAN en 2013 et en barrages de la Coupe du Monde la même année.
LA GROSSE COTE (1) : LE BURUNDI
Classement FIFA : 134eme.
Meilleur résultat à la CAN : néant (première participation).
Avec 10 points, le Burundi s’est qualifié en terminant à la deuxième place du groupe D, à bonne distance du Mali (14 points). Invaincues, les Hirondelles, sixièmes du classement des deuxièmes de cette phase de poules, n’auraient toutefois pas décroché leur ticket pour la phase finale si la CAN 2019 s’était disputée à 16 équipes, comme c’était prévu au début des éliminatoires, en juin… 2017. Les deux victoires contre le Soudan du Sud, couplées aux quatre matchs nuls contre le Gabon puis le Mali, ont suffi au bonheur d’un pays qui n’avait jamais connu pareil honneur. L’apport de deux joueurs binationaux anglo-burundais, le milieu de terrain Gaël Bigirimana (Hibernian) et l’attaquant Saido Berahino (Stoke City ) , a eu pour effet de susciter confiance et émulation au sein d’un groupe pauvre en joueurs chevronnés.
Les + : une attaque efficace, des transitions rapides.
Les – : une défense perméable, un manque total d’expérience.
La star : Fiston Abdul Razak (JS Kabylie)
Présent depuis une dizaine d’années en équipe nationale, Fiston Abdul Razak mène une carrière de globe-trotter du football, du Rwanda à l’Irak, en passant par l’Afrique du Sud. Le serial-buteur a posé ses valises l’an dernier à la JS Kabylie. Attaquant complet, capable d’évoluer sur les flancs comme dans l’axe du terrain, Abdul Razak est un redoutable finisseur, deuxième meilleur buteur des éliminatoires.
Le coach : Olivier Niyungeko
Sur le banc depuis juillet 2016 après avoir été l’adjoint de son prédécesseur, ce technicien local maîtrise son groupe sur le bout des doigts. « Il nous connaît bien, on s’entend bien avec lui, on se sent bien tous ensemble », disait de lui Fiston Abdul Razak après la qualification.
LA GROSSE COTE (2) : MADAGASCAR
Classement FIFA : 108eme.
Meilleur résultat à la CAN : néant (première participation).
Madagascar a réussi l’exploit de se qualifier pour la CAN 2019 dès la quatrième journée. Bien lancés dès la première journée avec une victoire au Soudan (1-3), les joueurs de la Grande Île ont pris les points qui leur manquaient dès octobre 2018 en disposant pour la seconde fois de la Guinée équatoriale (1-0). Avec trois victoires et un nul (face au mondialiste sénégalais) en quatre matchs, ce dénouement heureux n’a rien d’un concours de circonstances pour les hommes de Nicolas Dupuis. S’il a continué à faire confiance aux cadres historiques – Andria, Nomenjanahary ou Voavy -, le coach a mené une campagne de séduction auprès des joueurs binationaux, souvent français d’origine réunionnaise. Les Métanire, Fontaine, Mombris et autre Morel ont tous accepté de porter la tunique des Barea. Et pour l’heure, l’alchimie est au rendez-vous, même si on a constaté un certain relâchement après la qualification, avec deux défaites lors des 5eme et 6eme journées.
Les + : un enviable esprit de groupe, des attaquants virevoltants.
Les – : des leaders vieillissants, une inexpérience totale en phase finale.
La star : Faneva Andriatsima (Clermont Foot)
Amiens, Beauvais, Créteil, Sochaux, Le Havre et maintenant Clermont : la carrière de Faneva Andriatsima s’est principalement déroulée en National et en Ligue 2, en France. Fort de près de quinze ans d’expérience internationale, celui qui a inscrit trois des buts des Barea lors des éliminatoires sera leur fer de lance en Egypte.
Le coach : Nicolas Dupuis (France)
En poste depuis 2016, le technicien français n’avait pas de grande référence sur le continent africain, mais a su insuffler une culture de la gagne au sein d’une équipe jusqu’alors abonnée aux défaites et aux éliminations précoces. Sa recette ? Beaucoup de travail (matchs amicaux) et un recours accru au réservoir des joueurs binationaux.
LE CALENDRIER
1ere journée :
Samedi 22 juin : Nigeria – Burundi, à 19h à Alexandrie.
Samedi 22 juin : Guinée – Madagascar, à 22h à Alexandrie.
2eme journée :
Mercredi 26 juin : Nigeria – Guinée, à 16h30 à Alexandrie.
Jeudi 27 juin : Madagascar – Burundi, à 16h30 à Alexandrie.
3eme journée :
Dimanche 30 juin : Madagascar – Nigeria, à 18h à Alexandrie.
Dimanche 30 juin : Burundi – Guinée, à 18h au Caire.