Berrichonne de Châteauroux : Adama Mbengue démarre fort
Pour sa première sortie avec la Berri, le Sénégalais Adama Mbengue a déjà crevé l’écran à son poste d’arrière gauche contre Cholet, le 6 août 2021, match dans lequel il a débordé d’activité. Ça sent la bonne pioche.
Si certains postes vont être soumis à rude concurrence dans l’équipe de la Berrichonne cette saison, ce n’est pas parti pour être le cas du côté gauche de la défense. Un match a suffi à Adama Mbengue pour réduire Mathieu Sans ou Nama Fofana au rôle de doublures. Vendredi, contre Cholet, l’international sénégalais de 27 ans a démontré tout le bien-fondé de son recrutement à une position où Christopher Opéri laissait un vide certain à combler.
« Mon premier rôle, c’est de protéger mon but »
Et le public de Gaston-Petit a très vite compris que la Berri tenait là un nouveau modèle-type de latéral moderne prompt à se projeter vers l’avant. Cinq minutes, ce fut le temps nécessaire au puissant et rapide Mbengue pour perforer l’arrière-garde choletaise et offrir sur un plateau une balle de but à Robinet, au final non convertie. « Si j’ai l’opportunité d’aller de l’avant, je n’hésite pas », a-t-il rappelé après la rencontre, qui n’oublie pas l’autre facette de son métier. « Je suis d’abord un défenseur. Mon premier rôle, c’est de protéger mon but », appuyait-il.
Là aussi, il n’a pas fallu attendre pour juger les qualités défensives du bonhomme. 16e minute : grâce à un subtil relais avec Créhin, le Choletais Jarju perce le cœur de la défense castelroussine et se présente seul face à Delecroix. À peine le temps d’armer sa frappe que l’avant-centre du SOC voit une fusée lui couper l’herbe sous le pied d’une intervention autoritaire. Cholet venait de laisser passer l’une de ses plus belles occasions d’égaliser et la Berri pouvait remercier le pompier Mbengue.
Pour l’intéressé, rien d’exceptionnel, simplement de l’ordinaire à respecter à ce niveau de compétition. « Pour réussir dans le foot d’aujourd’hui, c’est impératif d’être bon dans l’impact physique et dans les duels », soulignera Mbengue. Mais cette action a quand même symbolisé l’état d’esprit du jour de toute une équipe déterminée à lancer sa saison sur les bons rails. Son auteur en convenait aisément : « Contre Chartres, lors du dernier match amical, on était trop mous. On s’est parlés entre nous dans la semaine et on savait que l’on devait montrer un autre visage contre Cholet, plus tonique ».
« Favoris ? Non, le foot est tellement bizarre parfois »
Et Adama Mbengue a été assurément l’un des Castelroussins les plus mordants, avec ou sans le ballon. « Il faut avoir cette gnaque sur le terrain, tout donner. C’est la base pour que ça se passe bien », jure-t-il. Et donc ça s’est très bien passé pour cette Berrichonne encore perfectible, naturellement. Selon Mbengue, il ne peut en être autrement : « On possède vraiment un groupe de qualité mais on travaille beaucoup sur les automatismes car il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Ça demande du temps et on en saura plus sur notre potentiel dans quelques journées. »
À ce sujet, il ne faut pas compter sur Adama Mbengue pour faire de la Berri l’ogre du championnat avant l’heure : « On n’est pas favori. Le foot est tellement bizarre parfois. Tu peux avoir de très bons joueurs dans ton équipe et ne pas réussir », assure celui qui est bien placé pour le dire. La saison dernière, en Ligue 2, son ancienne équipe de Caen a sauvé sa tête dans les dernières minutes de la dernière journée alors qu’elle était censée jouer les premiers rôles selon les pronostics d’avant-saison.
Prudent, Adama Mbengue s’en remet aux vertus du temps et du travail avant de fanfaronner. Ce qui n’exclut pas une farouche volonté : « C’est bien d’avoir gagné le premier match, mais on veut tous les gagner ».
